Par Maâmar Farah
Pardon chers amis lecteurs! Durant longtemps, j'ai défendu l'émergence d'une télévision indépendante dans mon pays. Durant les longues années où j'animais la rubrique spécialisée dans la télévision par satellite, je vous citais en exemple toutes ces chaînes privées qui, partout dans le monde, faisaient de l'information libre à un moment où, justement, les canaux étatiques tentaient de s'acquitter honorablement de leur mission de service public. Chez nous, et alors que l'ENTV reste plus «unique» que jamais — et cette campagne électorale a levé les derniers doutes quant à sa supposée «neutralité» —, des chaînes privées dont on ne connaît pas exactement le statut, ni les moyens de financement, mais dont on saisit la ligne éditoriale aux premières diffusions, ont donné une image indigne de la longue lutte des journalistes algériens pour la liberté d'expression. Jamais nous n'aurions pensé que des télévisions puissent être aussi géniales dans la manipulation ! Tout en affirmant ici que je ne défends pas M. Benflis, je prends la liberté de dire à mes lecteurs que je ne fais pas le même métier que ces gens-là ! Un jour, les satellites, alourdis par les mensonges et les mystifications, se détacheront de leur orbite et nous tomberont sur la tête !