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le chef de l’aqmi

  • la blague de l'annee 2010:Révélation : Droukdel, le chef de l’AQMI, a déjà été « tué » en juin 2004, puis ressuscité

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    On apprenait hier, par différents médias, que le chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, aurait été tué au cours de l’opération déclenchée depuis jeudi contre les maquis islamistes en Kabylie et dirigée par deux généraux,  à laquelle participent environ 4 000 militaires au sol, appuyés par des hélicoptères.

    Sa mort devrait être confirmée une fois l’opération d’identification des corps terminée. Des agences de presse, citant une source de sécurité non identifiée, rapportent que le cadavre de Droukdel aurait été identifié parmi les terroristes abattus, et le journal électronique TSA, annonce que les services de sécurité ont prélevé, samedi 11 décembre, de l’ADN de la famille du chef d’Aqmi à Meftah (Blida) pour le comparer à celui d’un des terroristes tués et établir s’il s’agit ou non de Droukdel.


    L’ennui, c’est que tout ce scénario a déjà eu lieu…en juin 2004 !

    A l’époque, il s’agissait aussi d’une « opération militaire de grande envergure à laquelle participent des milliers de soldats » dans des forêts de l’Akfadou jusqu’à Béni-K’sila. Une même opération également supervisée par deux généraux,  le général Saïd Bey, alors chef de la 5e Région militaire, et son adjoint, le général Belkasmi. Une même opération au cours de laquelle ont été tués des chefs terroristes…parmi lesquels… Abdelmalek Droukdel !
    Le 20 juin 2004, dans un communiqué  de l’état-major de l’ANP, l’armée algérienne annonçait OFFICIELLEMENT, la mort d’Abdelmalek Droukdel dans « une vaste opération antiterroriste » dans la région d’El-Kseur (wilaya de Béjaïa),  et confirmé l’identification de son cadavre à l’hôpital Frantz-Fanon de Béjaïa.
    Le dit communiqué  de l’état-major de l’ANP avait été publié dans la presse du lundi 21 juin 2004 (voir illustration).
    Voici son contenu :


                               Communiqué de l’état-major de l’ANP (20 juin 2004)
     

    Les unités de l’Armée nationale populaire, engagées dans une vaste opération antiterroriste dans la région d’El-Kseur (wilaya de Béjaïa), ont abattu de nombreux criminels. Parmi ces terroristes figurent le criminel Sahraoui Nabil, alias Mustapha Abou Ibrahim, chef du groupe terroriste connu sous l’appellation du GSPC, ainsi que ses principaux adjoints dont Abbi Abdelaziz, alias Okacha El-Para, Khatab Mourad, alias Abdelber Abou Omar, Droukdel Abdelmalek, alias Abou Mossab Abdelouadoud. Des armes, des munitions et des documents ont été récupérés au cours de ces opérations qui se poursuivent toujours.
    Source : Liberté, édition du Lundi 21 Juin 2004

    Dans le même journal, le journaliste Kamel Ouhnia, dans un article paru ce même lundi 21 juin 2004 et intitulé « L’armée décapite le GSPC : Nabil Sahraoui et son bras droit Okacha tombent à Bourbaâtache (El-Kseur) », écrivait, de son côté, sur la foi d’une « source sécuritaire »,  que « Sur les sept terroristes abattus entre jeudi et samedi derniers par les forces de sécurité, cinq ont été identifiés au niveau de la morgue de l’hôpital Frantz-Fanon de Béjaïa » et souligne que « les recherches effectuées par les services de sécurité » dans la dite morgue,  « ont abouti à identifier le sieur Abdelmalek Droukdal, un spécialiste des attentats à la bombe (véhicules piégés…), chargé de l’explosif, il assure aussi la mission de coordinateur entre les “émirs” des différentes phalanges du GSPC. »
    Tué donc en juin 2004,  Abdelmalek Droukdel  alias Abou Moussab Abdelwadoud, ressuscite une année plus tard et lance alors une fatwa contre Hattab l'accusant de publier de faux communiqués au nom du GSPC. On n'a plus de nouvelles de Droukdel 1, tué et identifié à la morgue de Béjaïa, mais Droukdel 2 est promu émir et  se fait appeler Abou Moussab Abdelwadoud, surnom du Jordanien al-Zarqaoui. Il devient chef de l'AQMI et participe à de grands attentats, formant une nouvelle génération de jeunes combattants aux opérations suicides. Il donne même une interview , le 1er juillet 2008, au New York Times dans laquelle Droukdel 2 réitère une nouvelle fois la paternité de l’organisation dans les attentats du 11 décembre contre le siège de l’ONU à Alger et plus globalement dans l’attentat contre l’ambassade d’Israël en Mauritanie et l’enlèvement de deux touristes autrichiens à la frontière algéro-tunisienne.
    Droukdel 2, avait été condamné par contumace à la peine de mort, avec 48 autres accusés, pour l'attentat d'avril 2007 à Alger.
    On attend donc la confirmation de sa mort...
    ...Et la naissance de Droukdel 3 !
    Alors, Droukdel une fiction ou une taupe ?
    Le mieux pour tout le monde est que  Abdelmalek Droukdel soit un chat, auquel cas il pourrait avoir droit à sept vies. Privilège qui n’est, hélas pour les officines, pas accordé aux taupes.

    F. K.