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le ministère de la santé

  • Le ministère de la Santé interdit au SNPSP d’activer

    Il argue que le mandat de la direction actuelle a expiré

     

     

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    Dans une correspondance adressée au président du syndicat, le ministère de la Santé signifie l’expiration du mandat du bureau syndical du SNPSP. De ce fait, il n’est plus en droit d’agir ou de représenter cette instance syndicale.
     

     

    Se voulant respectueux de la loi et en signe de représailles, le secrétaire général du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Bouchenak, vient de rappeler à l’ordre le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) après l’avoir fait en mars dernier pour le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP). Dans une correspondance adressée le 31 mai au président du syndicat, le docteur Merabet, dont des copies ont été transmises au ministère de l’Intérieur et à celui du Travail, Bouchenak Kheladi a tenu à lui signifier l’expiration du mandat du syndicat et qu’il n’est plus en droit d’agir ou de représenter cette instance syndicale.

    Une décision justifiée, selon lui, par la loi  90-14 du 2 juin 1990 relative aux modalités d’exercice syndical qui stipule : «Les organes de direction de l’organisation syndicale sont élus et renouvelés selon des principes démocratiques conformément aux statuts et règlement qui les régissent», tout en lui rappelant que «votre instance syndicale n’ayant pas tenu son 6e congrès ordinaire imparti par son statut (art. 49) et dont l’expiration s’est concrétisée le 12 mai 2012, j’ai le regret de vous informer que vous n’êtes, en conséquence, plus en droit d’agir et de représenter cette instance syndicale auprès du ministère de la Santé, et ce, conformément au principe de légalité constitutionnellement consacré». Ce qui a fait dire au docteur Merabet que c’est là une «ingérence directe et caractérisée dans la vie des syndicats autonomes en piétinant justement la loi à laquelle le secrétaire général fait référence.

    Nous avons un statut et un règlement intérieur qui régissent notre activité. L’article 7 du règlement intérieur stipule clairement que le congrès doit se tenir le cas échéant pour des raisons de force majeure au plus tard six mois après la fin du mandat, et c’est ce que nous avons fait. Le dernier conseil national, tenu le 1er mars dernier comme prévu par le règlement intérieur (arts 5 et 6), a fixé la date et le lieu de ce congrès et une copie du procès-verbal a été remise au ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Il aura donc lieu les 25,26 et 27 septembre prochain à Tipasa. Nous avons retenu ces dates parce qu’au mois de mai, il y  avait les élections et la date n’était pas encore fixée. Nous sommes donc dans les délais», nous a-t-il expliqué avant de s’interroger sur les autres organisations syndicales du secteur de la santé qui n’ont pas été touchées. «Elles n’ont pas renouvelé leurs instances depuis plusieurs années» en faisant référence à la Fédération nationale des travailleurs de la santé (FNTS) affiliée à l’UGTA et l’Union médicale algérienne (UMA) «présidée» depuis près de 20 ans par l’actuel ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès.

    Le président du SNPSP s’interroge également sur les motivations de tels agissements de la part de la tutelle. «C’est la chasse aux syndicats autonomes. C’est pour la première fois dans les annales de l’activité syndicale que notre tutelle, à savoir le ministère de la Santé, use de son autorité avec acharnement pour casser les syndicats», a-t-il déploré. A noter qu’une réunion a regroupé, hier, les membres de l’intersyndicale de la santé pour décider des suites à donner à cette décision.

     

     

    Djamila Kourta