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le ministre qui se moque des algériens

  • Le sinistre qui se moque des Algériens

    APRÈS DES ENGAGEMENTS NON TENUS PENDANT LE RAMADHAN BENBADA RÉCIDIVE

     

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    Le ministre du Commerce récidive et veut, encore une fois, leurrer son monde en promettant de réguler les marchés après l'Aïd! Le ministre du Commerce récidive et veut, encore une fois, leurrer son monde en promettant de réguler les marchés après l'Aïd!

    Encore une fois, le ministre du Commerce s'est pris au jeu des promesses sans... lendemain.

    Après avoir échoué dans son pari de réguler les marchés pendant le mois de Ramadhan, le ministre du Commerce récidive et veut, encore une fois, leurrer son monde en promettant de les réguler après l'Aïd! M.Benbada a, en effet, appelé les directeurs régionaux et de wilaya du secteur à «prendre les mesures nécessaires pour garantir l'approvisionnement normal et régulier des citoyens en produits alimentaires de base pendant et après la fête de l'Aïd El Fitr». Sur le terrain, les prix des fruits et légumes n'ont pas encore baissé comme il l'a promis au début du mois de Ramadhan.
    Pour illustrer cette incroyable flambée, la tomate est cédée entre 60 et 80 DA sur les étals et tenez-vous bien, c'est un légume de saison. Selon le département de l'agriculture, il y a même une surproduction!
    Depuis le début du Ramadhan le ministre du Commerce multiplie les bévues. On se rappelle de sa fameuse déclaration devant les journalistes lorsqu'il a attribué la flambée des prix aux citoyens. «C'est la faute aux consommateurs» a-t-il justifié, le 31 juillet dernier lors d'une visite des marchés de gros à Alger. Encore une fois, le département de Benbada s'est pris au jeu des promesses sans lendemain.
    Le ministre n'a donc pas fini de nous surprendre, mais le fera-t-il encore, et positivement pour une fois, le jour de l'Aïd? «La fête de l'Aïd El Fitr coïncidera cette année avec le week-end, d'où un congé de quatre jours durant lesquels l'activité commerciale pourrait ralentir», a déclaré le directeur de l'organisation des marchés et des activités commerciales et des métiers réglementés, M.Amara Boushaba. Comment alors y remédier? M.Boushaba est conscient que la situation sera difficile à gérer mais pas impossible. Aussi pour un approvisionnement normal et régulier, des citoyens en produits de base, notamment le pain qui connaît habituellement des perturbations durant les fêtes en raison du manque de main-d'oeuvre, le ministère a «demandé à ses directeurs régionaux de coordonner leurs efforts avec toutes les parties concernées présentes sur le territoire de la wilaya et l'Union générale des commerçants et artisans algériens». Cela, afin «d'éviter toute perturbation dans l'approvisionnement en pain», a souligné M.Boushaba. Comme chaque année, la question de la disponibilité du pain, durant les deux journées de l'Aïd se pose avec acuité. L'année dernière, la baguette de pain a été cédée à 40 DA dans certains quartiers d'Alger. On se rappelle également que le ministre du Commerce avait promis de se pencher sérieusement sur la question. Un an plus tard, les Algérois vivront-ils le même problème?
    M.Benbada a promis que le pain sera disponible.
    Autres mesures prises par le ministère du Commerce, et qui ressemble fortement à la campagne des SMS qui a montré ses limites, une opération de sensibilisation sera lancée à partir de la semaine prochaine afin que «les parties concernées puissent entamer un travail de proximité efficace», a précisé la même source.
    Ces déclarations qui ont l'air d'être exceptionnelles, ne sont là que pour faire oublier la déconvenue ramadhanesque d'un ministre qui avait annoncé monts et merveilles avant le début du mois, alors qu'en fin de compte, il a laissé, comme d'habitude, le champ libre aux spéculateurs et à la mafia de l'alimentaire. Pour faire oublier son «revers», et n'ayant aucun argument à faire valoir, le ministre avait accusé les citoyens de «trop consommer», ce qui a pour cause de provoquer des pénuries. Cette accusation a été ressortie par son cadre, qui a imputé l'augmentation du prix de la tomate à «la forte demande dans toutes les régions du pays».
    Par ailleurs, en plus de son échec, ces décisions «exceptionnelles» pour garantir la disponibilité des produits de base et du pain, ont été prises et annoncées il y a fort longtemps par l'Union nationale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), et celle des boulangers (UNB).
    Donc, garantir la disponibilité des produits de base pendant et après l'Aïd, est un problème qui ne devrait même pas être évoqué en 2011! et de surcroît annoncé en grande pompe par un ministre!! En tout cas, laissons passer l'Aïd pour apprécier les prouesses de Benbada...