Dans le monde bancaire occidental qui se veut irréprochable, honnête et consciencieux, il est tout à fait indigne que l'on puisse fermer les yeux sur des pratiques très graves aux suites plus que désastreuses pour des populations toutes entières. Pire encore, il convient même de parler de complicités criminelles quand on se rend compte des conséquences directes de telles complicités sur la politique interne algérienne et les évènements qui s'y sont déroulés depuis près de deux décennies.
En effet les responsables des banques étrangères concernées par ces pratiques de blanchiment en tout genre, connaissent très bien l'origine des fonds versés dans leurs banques par les responsables militaires algériens.
Ces banques buandières traitent avec les généraux algériens avec une amabilité et une courtoisie déconcertante en fermant les yeux devant l'afflux de sommes d'argent faramineuses et de biens malhonnêtement acquis. Elles encouragent ainsi et de manière directe le recèle des biens du peuple algérien.
L'histoire se répète et les responsables des banques mises en cause ferment les yeux encore une fois sur la spoliation du peuple algérien par des généraux véreux qui ont mis le pays à feu et à sang dans le seul et unique but de s'enrichir. Agissant en toute impunité derrière leur écran de fumée et de sang, les généraux assassins n'ont à aucun moment mesuré la portée de leurs machinations et n'ont jamais pris en compte le devenir de l'Etat algérien et le sort de son peuple meurtri.
Comment la dette algérienne a-t-elle pu atteindre des montants aussi faramineux ?
Pourquoi des gouvernements dits « démocratiques » peuvent-ils fermer les yeux sur des pratiques qu'ils condamnent publiquement mais qu'ils encouragent par leur silence ?
Comment de puissants services de contrôle financier européens dotés des moyens d'investigations les plus pointus peuvent-ils tourner le dos aux agissements frauduleux de diverses banques qui couvrent et encouragent le vol ?
La réponse à ces interrogations relève comme à l'accoutumé de la raison d'Etat qui fait que l'on doit taire tous les sens au nom de cette muselière anti-démocratique. Il est ainsi bien plus facile de faire et défaire des gouvernements, manipuler des dictateurs aux fortunes nauséabondes et par conséquent, se faire le maître du destin de populations entières.
Le drame algérien trouve ses origines autant dans les banques en Suisse, en France, au Luxembourg et au Liechtenstein, que dans le cabinet noir des démons de l'apocalypse.
Les généraux suivants, pour ne citer que ceux là comme exemples, bénéficient de la complicité des banques mises en cause pour mettre à l'abri des centaines de millions de dollars prélevés sur les comptes de l'Etat algérien au détriment des malades qui dépérissent dans les hôpitaux délabrés, des orphelins qui courent les rues et des hommes et femmes qui troquent leur honneur pour une bouchée de pain.
* Le général major Larbi Belkheir:
Il possède plusieurs comptes bancaires dans une banque à Genève en Suisse qui est le Crédit Lyonnais; ces comptes sont en gestion privée.
Parmi ces comptes, les deux premiers ont été ouverts par Belkhier en personne durant l'année 1988 à la dite banque située à la place Bel- Air, Genève1204; l'un nominatif Larbi Belkheir dont le numéro est: 104088 C, dans lequel il a fait un premier versement à l'ouverture, d'un montant de 1.220.000 dollars, c'est un compte dépôt rémunéré.
Il a, à plusieurs reprises, utilisé la ligne directe de la présidence de la république pour donner les directives à son gestionnaire qui répond au nom de Dominique Stocker ; le téléphone est le n° 41227056666 ; l'enregistrement des conversations par le groupement contrôle réseau (GCR), organe d'écoute qui dépend du département du renseignement et la sécurité à l'appui.
Son deuxième compte bancaire est un compte numéroté: 5039500321288 qui renferme plusieurs dizaines de millions de dollars issus de diverses transactions avec des firmes étrangères et de commissions de marché.
Il a un autre Compte au Luxembourg qui est aussi en gestion privé. Ce compte est géré par un certain Pascal Gurndrich, téléphone: 352476831300.
* Le général major Mohamed Touati:
Il possède un compte dans la banque Crédit Lyonnais à Monaco, son adresse est, 01 avenue des Citronniers, 98000 Monaco. Mohamed Touati est un client plus ou moins riche, il possède sur son compte portant le numéro: 74293 M un peu plus que 8 millions de dollars.
Le gestionnaire de son compte est monsieur Philipe Sarlin et son téléphone est: 37797973470.
Les transferts de fonds passent sous la couverture d'achats d'ouvres d'art d'une galerie située à Monaco et qu'il possède avec un ancien officier de la Sécurité Militaire (SM), un certain Nourredine Benferhat.
* Le général major Mohamed Mediene:
Il a un compte numéroté en Suisse dans l'union des bancaires privés (UBP), 96-98 Rue du Rhône, Genève 1204 Suisse.
Le numéro de son compte est: 121274552136KM94, il est géré par un certain S. Serval.
Rien que ce compte renferme prés de 62 millions de dollars, une somme provenant pour la plupart des commissions de l'achat d'armements pour l'ANP. Rien que la société sud-coréenne ''Daewoo'' a versé plus de deux millions de dollars pour s'établir en Algérie après la liquidation de son premier directeur à Alger.
* Le général major Smain Lamari:
Grâce à ses contacts avec les milieux du patronat français et les hommes qui font du lobbying pour l'investissement en Algérie, il a réussi à faire une vraie fortune et possède à ce titre deux comptes numérotés au Crédit Suisse en Private Banking.
L'un d'eux est sous le numéro: 72796365197821 SP géré par un certain Carone Rolf, il renferme plus de 45 millions de dollars, une somme qui provient pour la plupart des commissions sur les marchés de privatisation et investissements étrangers. Le deuxième est aussi en Private Banking et renferme les Sommes amassées lors de contrats d'armement spécialement avec l'Afrique du sud.
Cela n'est qu'un spécimen de quelques banques qui couvrent les malversations de certains généraux algériens sans que ces mêmes banques ne demandent aux richissimes titulaires des certificats sur l'origine des fonds déposés.
A la lumière de ces exemples, le Mouvement Algérien des Officiers Libres demande officiellement aux banques mises en cause et toutes les banques abritant des comptes qui appartiennent à des responsables algériens, au nom des conventions internationales sur la protection des fonds publiques, au nom des lois internationales qui régissent le traitement de fonds d'origine douteux, au nom du code pénal international en vigueur contre le blanchiment d'argent, au nom des lois algériennes sur le détournement des biens et fonds publiques ce qui suit:
(1)-La levée du secret bancaire des généraux algériens suivant:
Khaled Nezar, Abdelmalek Guenaizia, Larbi Belkhier, Mohamed Lamine Mediene, Mohamed Lamari, Ahmed Boustila, Kamel Abderahim, Smain Lamari, Sadek Kitouni, Mohamed Ghenim, Abdelhamid Djouadi, Mohamed Betchine, Benabess Gheziel, Mohamed Touati, Taghrirt Abdelmadjid, Fodhil Chérif, Said Bey et Hacéne Beldjelti.
(2)- Le gel de tous les comptes bancaires des personnes incriminées dans toutes les banques et l'interdiction de toutes opérations bancaires concernant ces comptes.
(3)-La collaboration des banques avec les instances judiciaires nationales algériennes et internationales afin de mener à bien toutes les investigations nécessaires.
(4)- La dénonciation de toutes transactions bancaires douteuses avec des responsables algériens.
Des poursuites judiciaires seront engagées contre les banques complices qui refuseront de coopérer, au nom du peuple algérien qui ne va plus se taire et regarder ses richesses s'envoler.
Il n'est plus admissible que le peuple algérien souffre le martyr et digère la misère ( plus de douze millions de pauvres soit plus du tiers de la population algérienne), alors que la fortune algérienne à l'étranger dépasse le chiffre de cinquante milliards de dollars.
Il n'est plus acceptable que des généraux mafieux passible devant les instances judiciaires des peines les plus sévères puissent trouver abris dans des capitales qui prônent haut et fort l'égalité et la justice.
Il n'est plus approuvable que le peuple algérien endosse des dettes dont il n'est pas responsable et qui hypothèquent l'avenir des générations futures, alors que les responsables se pavanent dans des cités protectrices et baignent dans le luxe et la luxure.
Il n'est plus admissible que le sang algérien soit versé pour servir de bouclier à la déprédation et au gaspillage de l'Algérie par des généraux indignes qui se bousculent pour le partage des richesses.
Il n'y a aucune raison pour que le secret bancaire (concernant les comptes des généraux mis en cause) ne soit levé, car s'agissant d'argent maculé, honteusement détourné au même titre que l'argent provenant du trafic de drogue ou trafic d'armes que les milieux introduits connaissent bien.
Il n'est inadmissible qu'au moment où des victimes payent dans l'indifférence totale de leur personne pour subvenir à leurs besoins les plus simples, alors que l'argent algérien est indûment entreposé dans des banques peu scrupuleuses.
Pour toutes ces raisons nous appelons le peuple algérien à ne plus rester passif devant le saignement de l'économie algérienne et devant la vente de l'Algérie à de nouveaux colons.
Il est impératif d'arrêter au plus vite et par tous les moyens légaux possibles les généraux responsables de cette calamité et les traduire au plus vite devant la justice afin de sauver l'Algérie et rendre justice à toutes les victimes.
Le Mouvement Algérien des Officiers Libres appelle l'ensemble des femmes et des hommes algériens à s'unir pour le combat contre les criminels véreux et leurs alliés dans le civil pour que la loi puisse être appliquée et que la souveraineté revienne au peuple qui ne croit plus les discours fantaisistes qui ne trouvent plus d'échos.
Notre appel est aussi destiné aux enfants de Chouhadas et enfants de Moudjahidines intègres pour leurs demander de prendre leurs responsabilités devant le pourrissement de la situation dans le pays. Ce sont les premiers qui doivent demander des comptes aux généraux qui ont mis le serment de novembre 54 aux oubliettes, au nom du sang versé par les parents des uns et des autres, au nom du courage des martyrs qui rêvaient d'une Algérie meilleure que celle des généraux, au nom de tous les sacres saints de la guerre de libération.
Aux officiers de l'armée nationale populaire qui réalisent enfin que le Mouvement Algérien des Officiers Libres ouvre pour une Algérie libre juste et souveraine, de prendre les mesures nécessaires qui s'imposent d'abords en refusant de servir de chair à canon, alors que les chefs se gavent, mais surtout en prenant leurs responsabilités devant le serment envers Dieu, envers le peuple et envers les Chouhadas, de protéger et de servir l'Algérie en toutes circonstances même devant la traîtrise des chefs et d'agir en conséquence.
Le Mouvement Algérien des Officiers Libres met en garde le président Bouteflika devant la gravité de la situation actuelle du pays. Même si lui, a rendu une partie de l'argent détourné durant son mandat de ministre des AE dans les années soixante dix, sa notoriété reste vacillante. Il y va de sa crédibilité aujourd'hui en tant que chef d'Etat qui clame à toutes les occasions qu'il est le chef suprême des forces armées, d'ouvrir une enquête sur les agissements mafieux des généraux de son armée. Nous le mettons au défi de prendre toutes les mesures qui s'imposent en commençant par ouvrir le dossier de son ami Larbi Belkheir.
Il est des faits et des gestes qui sont inqualifiables, que les mots même les plus durs n'arrivent pas à décrire, c'est la raison pour laquelle les crimes perpétrés par les généraux resterons et pendant longtemps une honte pour l'armée algérienne.
Le Mouvement Algérien des Officiers Libres mettra tout en ouvre pour démasquer tous les complices étrangers dans les cercles financiers internationaux et les banques complices à tous les échelons.