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m. abdellahoum réapparaît en prison

  • Algérie: Après une détention au secret de 26 jours, M. Abdellahoum réapparaît en prison

      Alkarama, 15 Novembre 2010

    M. Othmane Abdessamed Abdellahoum avait été enlevé le 16 octobre 2010 par des agents du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) à Ain Al-Hadjel (wilaya de M’sila) et disparu. La famille a enfin pu lui rendre visite le 11 novembre 2010 à la prison de Bouira. Il portait les traces des tortures subies.

    Alkarama avait adressé un appel urgent le 5 novembre 2010 au Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires, lui demandant d’intervenir auprès des autorités algériennes.

    M. Othmane Abdessamed ABDELLAHOUM, âgé de 32 ans, marié et père de deux enfants, demeurant à Ain Al Hadjel, wilaya de Msila, avait été enlevé par plusieurs agents du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) à la sortie de son domicile familial à Ain Al-Hadjel, wilaya de Msila le 16 octobre 2010 aux alentours de 19 heures.

    Malgré toutes les démarches de sa famille, aucune des autorités sollicitées n’a reconnu l’arrestation et la détention de la victime ni n’a accepté d’ouvrir une enquête pénale comme la loi les y oblige en matière de crime d’enlèvement et de séquestration.

    La famille de la victime a enfin été autorisée à rendre visite à M. Abdellahoum le 11 novembre 2010 dès qu’il a été transféré à la prison de Bouira. Ils ont pu apprendre et constater de visu qu’il avait fait l’objet de tortures dont il portait encore les traces.

    M. Abdellahoum a confirmé qu’il avait été détenu à « Antar », un centre de détention secrète contrôlé par le DRS, situé à Hydra (Alger).

    Force est donc de constater que M. Abdellahoum a été gardé à vue 26 jours soit bien au delà de la période légale de 12 jours, que sa détention n’a pas été reconnue par les autorités, qu’il n’avait aucun contact ni avec sa famille, ni avec un avocat et qu’il a subi des tortures.

    Interpellé régulièrement par les organes de l’ONU sur la détention au secret, le gouvernement algérien continue de nier l’existence de centres contrôlés par le DRS échappant au contrôle de l’autorité judiciaire.