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malaise au service de neurochirurgie

  • Malaise au service de neurochirurgie

     

    CHU Saâdna Abdenour

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    Les dissensions entre le personnel et les responsables ne peuvent que se répercuter sur les malades.

    L'ambiance de travail est délétère au niveau du service de neurochirurgie du CHU Saâdna Abdenour de Sétif, où le courant est pratiquement coupé entre le personnel (tous corps confondus) et le médecin-chef, pointé du doigt. Pour de nombreux praticiens, le médecin-chef est la cause principale du départ de trois paramédicaux ayant passé plus de 10 années dans le service en question. «Après des années de bons et loyaux services, l’ex-chef de service (paramédical) et deux autres compétences qui n’ont pas voulu accepter la loi du médecin-chef,  obnubilé par les statistiques des malades opérés, ont été poussés vers la porte de sortie, au grand dam des malades. Le reste c’est-à-dire, qu’ils vivent ou qu’ils meurent (les malades s’entend), importe peu pour le chef », souligne un groupe du personnel qui a pris attache avec nous. «Il ne faut plus se voiler la face, le chef a fait le vide autour de lui.

    Pour preuve, les relations avec les médecins réanimateurs sont non seulement tendues mais rompues. Le débrayage de lundi est en la parfaite illustration», diront nos interlocuteurs, qui reviennent sur le mouvement déclenché par les réanimateurs. «Il est presque impossible de travailler avec quelqu’un qui veut nous dicter sa loi, même si elle est insensée. Dans ce climat de tension, le grand perdant est le malade, ne bénéficiant, qu’on le veille non, d’aucune prise en charge médicale efficiente. C’est à cause d’une dictature ne disant pas son nom que les réanimateurs ont décidé de tirer la sonnette d’alarme. La balle est maintenant dans le camp de l’administration, devant mettre un terme à ces abus car une seule personne ne peut pas à elle seule diriger un aussi important service», martèle le personnel, qui ne s’arrête pas là. «Il est vrai qu’en neurochirurgie, la casse existe, mais on doit exercer selon les normes et standards internationaux.

    Ce n’est, hélas, pas le cas dans notre service, dépourvu des accessoires de pointe tel le trépan pneumatique (un équipement indispensable dans les interventions chirurgicales du cerveau). Un deuxième microscope opératoire fait défaut à notre structure qui a en outre besoin d’instruments de microchirurgie. En dépit de ces aléas nous avons confiance en la nouvelle direction du CHU qui a montré sa disponibilité à redorer le blason du CHU, faisant les frais de longues années de disette», tonnent les fonctionnaires de l’établissement qui profitent de l’opportunité pour remettre sur le tapis l’énigmatique départ du Dr Gasmi. «Pour que les choses soient claires, nous n’avons aucun problème personnel avec le médecin-chef qui ne veut ni plus ni moins que gonfler son CV par le nombre de malade opérés. Ayant ouvert le service en collaboration avec la mission chinoise, le Dr Gasmi un neurochirurgien digne de ce nom, brille par son absence depuis plus de 3 mois.

    Où est passé le chirurgien Gasmi ? s’interrogent à chaque fois les patients  qui savent faire la différence», précisent nos interlocuteurs, qui se posent à ce sujet, eux aussi, des questions. Selon certaines indiscrétions, le Dr Gasmi est actuellement en Europe où il effectue un stage de perfectionnement d’une année. D’après les mêmes sources, le chirurgien qui est parti avec ses propres moyens se trouve dans un hôpital de renommée internationale où il s’imprègne des nouvelles technologies inhérentes à la neurochirurgie. Selon nos contacts, le retour du chirurgien Gasmi au CHU de Sétif n’est pas acquis. Pour connaître la version de l’administration de l’hôpital, nous avons essayé et à maintes reprises de joindre, son directeur général le Pr. Abdelkrim Mehatef, qui a été interpellé pour démêler un tel écheveau, en vain.

     

    Kamel Beniaiche