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ni ministre ni rien du tout

  • Nacer Mehal veut mettre la charrue avant les boeufs..

     

     

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    Nacer Mehal, ministre de la Communication.

    Le ministre de la Communication Nacer Mehal s'étonnait jeudi, dans une déclaration à la presse, comment aucun projet de chaîne de télévision ne lui soit arrivé sur le bureau. Oublie-t-il que le projet de loi n'est même pas rendu public ou veut-il mettre la charrue avant les boeufs ? Abderahmane Mebtoul réagit.

    Le ministre de la Communication a affirmé le 28 octobre 2011 qu’aucun projet n’a été déposé à son ministère concernant l’ouverture du champ audiovisuel notamment de télévisons privés. Afin d’éviter de mauvaises interprétations, je voudrais faire trois observations.

    Comme annoncé par la presse nationale et internationale, avec de nombreux amis tant au niveau local qu’à l’étranger nous avons la ferme intention de lancer notre projet de Télévision satellitaire Algérie Monde Plus, une télévision citoyenne reposant sur l’actionnariat le plus large, chaîne au service du Maghreb et de l’Afrique, indépendante de toute activité partisane, avec l’alternance arabe/français avec pour l’anglais et l’amazigh une synthèse de 30 minutes par jour. La pérennité sera fonction sera fonction de l’utilisation des dernières technologies dont Internet, d’un bon management stratégique, de la qualité de la ressource humaine, du choix des acteurs qui animeront les émissions, de la crédibilité et du ciblage des segments des consommateurs afin qu'elle soit vue par le plus grand nombre et attirer la publicité.

    Nous ne sommes pas utopiques du fait de la concurrence internationale aiguë dans ce domaine. Nous ne voulons pas d’une chaîne de conjoncture improvisée. Mais nous misons sur le sérieux et la durée, loin des improvisations et nous attendrons le temps qu’il faut pour réaliser ce noble objectif et éviter l’échec et la faillite. Ce projet nécessitera la mobilisation d’un montant minimal afin d’assurer la durée de 30/40 millions d’euros minimum de 400 milliards de centimes algériens et plus de 500 milliards de centimes au cours du marché parallèle. Nos calculs des budgets prévisionnels étalés sur 10 ans, en tenant compte des importantes mutations technologiques dans ce domaine, donnent, comme pour tout projet économique dont la rentabilité est à maturation lente, un déficit pendant de trois  années minimum, avant d’atteindre la vitesse de croisière dans cinq  années.

    Dès lors, au vu de ce constat, comment s’aventurer  dans un investissement si lourd alors que la loi sur l’information n’a pas été publiée, que les organes de régulation n’ont pas été installés, devant fonder la déontologie par  une concurrence saine et loyale  et que les cahiers des charges n’aient pas été précisées ? Par exemple, est-ce qu’investir dans les chaînes de télévision rentre dans le cadre de la loi sur l’investissement actuel 49% étranger et 51% algériens, pouvant déposer ce projet à l’ANDI pour les prêts bancaires, les exonérations fiscales et douanières ou va-t-on vers une loi spécifique ? Il appartient donc au gouvernement car c’est une affaire qui dépasse largement le ministère de la communication, sensible, car essentiellement politique intiment liée à l’avancée des réformes politiques donc à  la démocratisation, d’avoir une vision transparente et d’accélérer la promulgation de lois et surtout les décrets d’application.

    Professeur Abderrahmane Mebtoul