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officielle

  • Alors que la France officielle observe le silence

     

    17 Octobre : la reconnaissance passe par Paris

    Par : Ameur OUALI

    Comme il y a cinquante ans lorsqu’ils avaient répondu à un appel de la Fédération du FLN à défier un couvre-feu à “caractère raciste” imposé aux Algériens par Maurice Papon. Certains s’appuyaient sur leur canne. Des femmes étaient recouvertes de l’emblème national. Hier, à la même heure où les Algériens avaient été appelés à braver la mesure de Papon, des milliers de personnes se sont retrouvées au boulevard Bonne-Nouvelle, à hauteur du cinéma Le Rex où des balles avaient fauché des manifestants. Ils demandent aux plus hautes autorités françaises que cette répression soit reconnue comme un “crime d’État”. Ils avançaient derrière un camion diffusant des chants patriotiques algériens ponctués par des youyous. Une partie de la foule criait “17 Octobre 1961”. L’autre répondait en écho “crime d’État”. C’est le sens de toutes les manifestations organisées depuis deux semaines un peu partout en France à l’occasion du cinquantenaire de la tragédie. Avant la manifestation au cœur de Paris, des dizaines de personnes, dont des élus de gauche des Hauts-de-Seine et du Val-d’Oise mais sans le maire de Neuilly-sur-Seine, se sont rassemblées lundi à la Défense, face au pont de Neuilly, emprunté par les manifestants il y a cinquante ans. “À l’image du maire de Neuilly, qui nous refuse l’accès au pont de Neuilly, c’est tout une partie de la France qui continue de nier cette histoire”, a déclaré le maire Patrick Jarry. Le maire de Neuilly, la ville du président Nicolas Sarkozy, a en effet refusé de s’associer aux cérémonies. “L’oubli et la négation ne peuvent être les postures adéquates pour regarder notre passé, aussi douloureux soit-il”, déclare son collègue Philippe Sarre, maire de Colombes. Le pont de Clichy a abrité une autre cérémonie en soirée après laquelle un policier qui avait dénoncé Maurice Papon devait être décoré par Halim Benatallah et le consul d’Algérie à Nanterre, Abdelkader Dehendi. À Nanterre, un boulevard au non du 17-Octobre 1961 a été inauguré dimanche. Et une place du même nom au Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis.
    En milieu de journée, une autre cérémonie s’est déroulée sur le pont Saint-Michel. Organisée par le maire socialiste de Paris, elle a rallié des centaines de personnes mais aussi l’ambassadeur Missoum Sbih, le consul général, Rachid Ouali et des responsables de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur et Abdallah Zekri. “J’ai voulu que ce crime couvert ou décidé par les autorités de la France, dont je considère que c’est une faute politique et morale, soit au moins reconnu par la capitale de la France”, a déclaré
    M. Delanoë. “Ce 17 Octobre 1961 avait vu une répression terrible et se commettre le crime abominable qui avait vu la mort de très nombreux Algériens qui manifestaient pacifiquement”, a rappelé le maire. “Il faut que la vérité (sur les crimes coloniaux) cesse d’être niée. Le colonialisme est une faute, il est la domination d’un peuple par un autre. Je ne l’accepte pas au nom de mes convictions personnelles, et au nom de l’idée que je me fais de la grandeur de l’âme de la France”, a-t-il ajouté.
    À Clichy-la-Garenne, une plaque commémorative à la mémoire des milliers de victimes a été dévoilée en présence de M. Benatallah et de François Hollande. Le dirigeant socialiste a effectué là sa première sortie après sa victoire aux primaires qui ont fait de lui le candidat du PS à l’élection présidentielle de 2012. M. Hollande a parlé de “tragédie” pour le 17 Octobre 1961. “Je l’ai reconnu, j’ai signé des pétitions dans ce sens et par ma présence aujourd’hui à cette cérémonie. Je marque là notre reconnaissance, au PS, ensuite ce sera à la République de dire aussi ce qui s’est passé. Pour le moment, je le fais comme socialiste”, a-t-il dit. Au Sénat, une proposition de loi pour la reconnaissance de la tragédie a été déposée par le groupe communiste républicain et citoyen (CRC).
    La présidente du groupe au Sénat, Nicole Borvo Cohen-Seat, a annoncé dans la presse qu’elle venait de déposer, “pour la troisième fois”, une proposition de loi “qui dispose que la France reconnaît le massacre de centaines d’Algériens, perpétré par la police française sur ordre de ses supérieurs, lors de la manifestation du 17 Octobre 1961”. Mais le silence des autorités politiques n’a pas été rompu. “La France ne doit certainement pas présenter des excuses. Cela dit, elle doit faire face à son passé”, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant.
    A. O.

  • Le parti Ahd 54 condamne l’attitude irresponsable de l’Algérie officielle

    Par
    Fawzi Rebaïne, président de Ahd 54

    La présidence de la République sous couvert de geste humanitaire reçoit la famille du dictateur libyen, sur le sol algérien, qui est impliquée dans la mort d'au moins 50 000 personnes qui se sont sacrifiées pour les idéaux de la liberté.

    Le Parti Ahd 54 considère par ce geste qu'on a balayé l'un des principes fondamentaux pour lequel le peuple algérien a payé un lourd tribut, à savoir l'aide indéfectible à tous les peuples opprimés. Ces principes qui ont régit la révolution algérienne ont été piétinés sciemment de par le mépris affiché pour l'opinion nationale et aux soutiens aux dictateurs qui ont massacré et massacrent leurs peuples en Tunisie, Egypte, Libye et Syrie. L'histoire retiendra de la présidence de la République actuelle que les seuls faits d'armes dont elle a été l'auteur ne sont que le reniement des principes fondamentaux qui ont été écrites en lettres de sang dans la déclaration du 1er novembre 1954 et dans la plate-forme de la Soummam.

    Le Parti Ahd 54 a, depuis le début du soulèvement du peuple libyen, soutenu comme l'opinion public national et d'une façon constante cette révolution depuis son déclenchement et entretiendra une relation privilégiée avec ses représentants, nul ne peut aller dans le sens contraire de l'histoire sauf les dictateurs. Le Parti Ahd 54 condamne l'attitude irresponsable de l’Algérie officielle qui ne défend pas l'intérêt de l'état.

    Toufik Benallou, chargé de communication de Ahd 54