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professeur ocultiste

  • ALGERIE LA HONTE AUX GOUVERNANTS FANTOCHES ,ILLEGITIMES.

    Le drapeau du CNT sur l’ambassade à Alger

    Les motifs d’un geste pas très diplomatique

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    le 28.08.11 | 01h00 Réagissez

    Personne ne sait encore quelle a été la réaction de l’Etat algérien lorsque le personnel de l’ambassade de Libye à Alger a hissé le drapeau de la rébellion libyenne et du Conseil national de transition (CNT). Une chose est sûre, officiellement, les diplomates libyens n’avaient pas l’autorisation de changer l’étendard.

    Il est certain que l’Etat algérien ne procédera pas à l’expulsion des diplomates libyens en poste à Alger. «Cette procédure radicale ne sera pas adoptée par les pouvoirs publics. Ce serait une erreur, même si l’Algérie a le droit de les renvoyer. L’ONU ne la condamnerait pas pour cette décision. Changer le drapeau sans autorisation est un argument solide. Il est évident que l’ambassade devait demander la permission. Tant que l’Etat algérien n’a pas reconnu le CNT, le remplacement du drapeau va à l’encontre des dispositions onusiennes», explique un ancien diplomate de carrière, actuellement à la retraite. Selon des sources proches de l’ambassade de Libye à Alger, les diplomates, dont le nombre dépasse la quinzaine, n’ont eu l’idée de remplacer le drapeau qu’après la pseudo arrestation de Seïf El Islam El Gueddafi.


    Pour rappel, il y a une semaine, lorsque les rebelles ont pénétré dans Tripoli, deux heures après le début des hostilités, le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, affirmait que Seïf El Islam a été capturé. Le lendemain, le fils du colonel apparaissait devant ses partisans. Comme indiqué il y a trois jours par le président de l’exécutif du CNT, Mahmoud, Jibril, «certes, il y a eu erreur sur l’information, mais cette rumeur a poussé 8 ambassades (dont celle basée à Alger, ndlr) à rallier l’opposition». Pour des observateurs, la fausse information sur l’arrestation de Seïf El Islam avait non seulement pour but de l’inciter à sortir du terrier, mais aussi d’augmenter le nombre de dissidences.
    Ceci étant, lorsque le drapeau des Senoussi a été accroché (dans la nuit du lundi 22 août), l’ambassadeur de Libye à Alger, Abdelmoullah Ghodban, n’avait pas été informé, selon nos sources. Dans la matinée, en voyant le drapeau de la rébellion, furieux, il a demandé des explications. «Les diplomates ont indiqué au chef de la mission diplomatique qu’il faudrait être réalistes. Le CNT a conquis la majeure partie du pays et qu’il est temps de se ranger du côté des vainqueurs», nous rapporte-t-on. Toutefois, le principal motif demeure la crainte de représailles.


    En effet, toujours selon nos sources, les diplomates libyens ont pris peur pour leurs familles vivant à Tripoli, et dans les autres villes du pays. «En Libye, tout le monde connaît tout le monde. Si vous connaissez le nom d’un cousin, vous pouvez connaître celui de toute la famille et de la tribu. Les rebelles savent qui est en poste à Alger. Les diplomates ont eu peur pour leurs familles et pour leurs biens. Il faut les comprendre. N’importe qui aurait agi de la sorte. La Libye est en pleine guerre», explique-t-on. Enfin, le drapeau vert, officiel de l’Etat libyen, flotte jusqu’à présent sur la résidence de l’ambassadeur. Ce dernier, connu pour être fidèle à El Gueddafi, «est demandé par les rebelles», affirment nos sources. En poste en Algérie depuis 15 ans, sa villa au pays a été saccagée et incendiée. «Il ne retournera sûrement pas en Libye»,
    pense-t-on.

    Mehdi Bsikri