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  • Le SNPSSP reporte sa grève illimitée à une date non déterminée

    Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) a décidé de reporter à une date non déterminée sa grève illimitée qui était prévue à partir du 1er avril, a annoncé ce dimanche son président, Mohamed Yousfi. « Après avoir pris acte de la décision de justice relative à la grève, le conseil national du SNPSSP a décidé de reporter la grève illimitée prévue initialement pour le 1er avril », a déclaré M. Yousfi lors d’une conférence de presse animée au siège du syndicat à Alger. La justice a déclaré cette grève illégale. Les membres du Conseil national du SNPSSP ont dénoncé un recours « abusif » de la tutelle à la justice pour arrêter la grève « légale ». Ils ont décidé également, lors de leur réunion tenue vendredi, d’organiser le 15 avril prochain des sit‑in et des rassemblements pour demander la satisfaction des revendications des praticiens spécialistes, a‑t‑il ajouté.

    Le président du SNPSSP a dénoncé, en outre, le recours du ministère de la Santé à la menace de procéder à des retenues sur salaire à l’encontre des médecins grévistes pour les « démobiliser ». Le ministre de la Santé, Djamel Ould  bbès, avait indiqué récemment qu’instruction avait été donnée de procéder à des « ponctions sur les salaires » des praticiens spécialistes qui entreraient en grève. Pour le ministre de la Santé, la grève qui était prévue le 1er avril était « illégale » puisque la tutelle « a répondu à toutes les revendications légitimes » du SNPSSP. « S’il y a des considérations autres, je ne rentre pas dans ce jeu », avait affirmé M. Ould Abbès, rappelant les augmentations de salaires des différents corps du secteur de la santé, y compris ceux des praticiens spécialistes de l santé publique, avec effet rétroactif.
    Dans sa plate‑forme de revendications, déposée depuis juin 2010, le SNPSSP exige notamment l’amendement du statut particulier, la suppression de la discrimination en matière d’imposition (IRG) des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo‑universitaires (10 %) et aux praticiens spécialistes de la santé publique (35 %), ainsi que la révision du régime indemnitaire. Le ministre de la Santé a affirmé « qu’il ne pouvait pas toucher au statut parce que cela provoquerait un effet domino sur les autres corps de la Fonction publique ». Il a également critiqué la demande du syndicat d’aligner les praticiens de la santé publique et les spécialistes hospitalo‑universitaires en matière de d’imposition. Au cours du mois de mars, le SNPSSP avait appelé à deux grèves de trois jours chacune.