Chaînes algériennes privées émettant de l'étranger
Samia Amine
Le ministère de la Communication ne peut pas intervenir face « à cette profusion de télévisions [privées, NDLR], à cause d'un vide juridique », a déclaré, ce mercredi 2 mai, son premier responsable, Nacer Mehal, au cours d’un entretien accordé à l’APS, à la veille de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. M. Mehal, qui a reconnu que son département n'a pas « une idée précise sur le montage financier des nouvelles chaînes », a assuré que la loi relative à l’audiovisuel, en cours d’élaboration, prendrait en charge cet aspect. « La consultation des parties concernées n'a pas encore commencé », a‑t‑il expliqué. De nouvelles chaînes de télévision privées ont vu le jour ces derniers mois en Algérie. Émettant dans la plupart des cas à partir de l’étranger, leurs équipes de journalistes et de techniciens travaillent essentiellement en Algérie.
Le processus de réforme de la télévision finalisé
Le processus de réforme de la télévision algérienne est prêt, a indiqué M. Mehal, précisant qu'« il reste seulement la décision finale, qui interviendra sous peu ». Parmi les propositions soumises dans le cadre de ce processus « figure la mise en place d'une suprastructure, le groupe Algérie‑Télévison », a-t-il souligné. Ainsi, les cinq chaînes de la télévision nationale « pourraient être rassemblées » au sein d'un même groupe pour les rendre plus compétitives, selon Nacer Mehal qui estime qu'une télévision nationale compétitive et aux standards internationaux nécessite l’implication « de l’ensemble des parties concernées et non pas des critiques ». « Je veux qu'on arrête de critiquer la télévision nationale, car si j'ai été le premier à faire son procès, et je le revendique, je suis aussi le premier à la défendre », a-t‑il fait savoir.