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    Tayeb Belaiz révèle : «El Para et Hattab en fuite»

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    Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, était jeudi à Batna pour une visite plusieurs fois reportée. Premier prétexte : l’installation du tribunal administratif de Batna et son président, le juge Messaoud Laïb.


    Cette inauguration-installation, qui entre dans la stratégie de concrétisation de la dualité du système judiciaire algérien, tel que souligné par Fella Henni, maîtresse de cérémonie, présidente du Conseil d’Etat, est la quatrième du genre après celles d’Alger, Oran et Constantine en attendant d’allonger la liste de ces tribunaux spécialisés.
    Le ministre s’est adressé à ses cadres leur enjoignant de communiquer aux citoyens les nouvelles dispositions qui leur permettent désormais de retirer le casier judiciaire dans n’importe quel tribunal.


    Constatant l’exiguïté des espaces réservés aux avocats, l’hôte de Batna a insisté pour que les conditions de travail de ces derniers soient améliorées, considérant que le corps des avocats de la défense est une pièce importante dans l’appareil judiciaire.
    La délégation s’est ensuite dirigée vers le pénitencier de Tazoult (ex-Lambèse) où le ministre a pu s’enquérir des conditions carcérales et surtout se faire une idée de l’application de la politique d’éducation et de formation professionnelle dans l’établissement qui, selon les remarques de M. Belaïz, accuse un sérieux retard dans les résultats comparé à d’autres établissements pénitentiaires. A une question d’El Watan concernant une éventuelle délocalisation des prisons héritées du colonialisme et situées intra muros, causant une gêne souvent dénoncée, M. Belaïz a évoqué l’éventualité sans être affirmatif.


    «Nous avons un programme d’urgence pour la construction de 13 établissements pénitentiaires et un programme normal pour la réalisation de 68 établissements pour ainsi arriver à une capacité carcérale de 19 000 places ; à partir de là nous pourrons délocaliser ces prisons», a-t-il expliqué. Sur un autre registre et en réponse à une question relative aux ennuis rencontrés par d’ex-détenus désireux de bénéficier de crédits pour investissements, auprès des banques, M. Belaïz a déclaré que «les personnes qui ont payé leur dette envers la société ont les mêmes droits et peuvent prétendre à un crédit et l’obtenir. Nous avons même une loi qui leur garantit ce droit. Maintenant, nous avons un problème de mentalités au niveau de l’administration et des banques qui demandent des garanties, notamment le casier judiciaire aux prétendants repris de justice. Les banques ne devraient pas demander ces garanties et l’administration en général doit faire preuve davantage d’ouverture d’esprit.» Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, d’habitude peu prolixe devant la presse, a répondu à Batna à quelques questions d’actualité.


    Délits de presse


    «Nul n’est au-dessus de la loi et le journaliste est un justiciable comme les autres», a déclaré Tayeb Belaïz. Cela s’applique-t-il aussi aux délits de presse? Il n’y a pas de différence répond indirectement le ministre pour qui «nous devons protéger les autres Algériens qui sont insultés, diffamés, invectivés à tort par les journalistes». Mais l’émissaire du gouvernement n’omet pas d’afficher la magnanimité de l’Etat : «Je vous défie de me donner un seul nom de journaliste qui a été mis en prison pour délit de presse et j’irai à sa place», s’est-il exclamé. Et d’ajouter: «Nous fermons toujours l’œil sur les erreurs des journalistes.»


    L’affaire Khalifa entre les mains de la justice britannique  


    Concernant l’évolution du dossier Khalifa et l’extradition du principal accusé, Rafik Khalifa, pour qui l’Algérie a introduit une demande officielle d’extradition auprès des autorités judiciaires du Royaume-Uni, le ministre de la Justice a déclaré : «L’affaire est entre les mains de la Cour suprême du Royaume-Uni qui est en train d’examiner le dossier et les arguments fournis par les autorités algériennes et nous ne pouvons qu’attendre leur décision.»


    Hattab et El Para


    Hassan Hattab s’était livré aux autorités en septembre 2007, comme annoncé par le ministre de l’Intérieur.
    Abderrazak El Para a été, lui, extradé en octobre 2004 par les autorités libyennes et remis à la police judiciaire algérienne.
    En dépit de leur présence entre les mains des autorités, ces ex-émirs du GSPC ont été plusieurs fois jugés par contumace, notamment par les tribunaux d’Alger et de Batna. Les instances judiciaires les considèrent comme des fugitifs et prétendent ne jamais avoir reçu les preuves de leur reddition.
    A Batna, Tayeb Belaïz, invité à s’exprimer sur la question de savoir si ces deux terroristes seront jugés par les juridictions algériennes, a déclaré : «Quand on programme leurs affaires, ils sont cités comme étant en état de fuite et pour la justice algérienne ils ne sont pas détenus.» Ils sont pourtant entre les mains des services algériens, lui rétorque une journaliste. «Moi, je ne les ai pas vus», a-t-il répondu, catégorique.


    Organe et office de répression de la corruption


    L’organe de prévention et de lutte contre la corruption né dans le cadre de la loi 01/06 en 2006 n’a pas été installé à ce jour. L’Office créé pour les mêmes missions sur ordonnance présidentielle en septembre 2010 attend, lui aussi, ses textes d’application. Abordé par El Watan à ce sujet Belaïz a déclaré: «Le plus important c’est l’organe de prévention et de lutte contre la corruption qui dépend de la Présidence, puisqu’il s’occupe de stratégie et celui-là, il sera installé prochainement.»
    Le ministre passera sous silence le cas de l’Office, lequel, faut-il le rappeler, n’est même pas rattaché à une tutelle.


    Abolition de la peine de mort


    La question de la peine de mort, qui partage l’opinion algérienne entre ceux attachés à son maintien prétextant de la religion et d’autres luttant pour son abolition au nom des droits de l’homme, a permis à Belaïz d’exprimer la position officielle : «Nous n’avons procédé à aucune exécution depuis 1993 et nous ne le ferons pas. Maintenant, concernant une possible révision des textes dans ce sens, pour nous ce n’est pas une priorité», a-t-il déclaré.

    Nouri Nesrouche