Par Maâmar Farah
Que l'on évoque tel ou tel article de la Constitution pour destituer le Président ou que l'on veuille faire gueuler la grande muette, le résultat serait le même : une plongée dans l'inconnu ! C'est pourquoi, la meilleure issue pour ce pays au grand souffle mais qui étouffe sous les petites ambitions personnelles des uns et des autres, serait de mener à terme la mandature actuelle, à charge pour le Président de s'engager à ne pas solliciter un quatrième mandat et de préparer dignement sa succession, en ayant à l'esprit que l'ère des hommes providentiels et des régimes autocratiques est révolue à jamais. Bouteflika, plus isolé que jamais et amoindri par la maladie, peut terminer en beauté une carrière souvent ternie par des agissements autoritaires, et il a aujourd'hui le choix entre rester comme l'homme qui a enterré la démocratie algérienne naissante ou celui qui a sauvé cette même démocratie par une retraite honorable ! Quant à ceux qui hurlent avec les loups après avoir brillé par leur silence aux moments les plus durs de la répression bouteflikienne contre tout Algérien digne ayant décidé de ne pas baisser la tête, nous leur conseillons de retourner à leurs trous ! Où étiez-vous quand nous, — et tant d'autres patriotes, souvent isolés dans un arrière-pays subissant le joug des nouveaux colons —, subissions les affres de la persécution judiciaire et que nous fûmes interdits de publicité gouvernementale ? Où étiez-vous quand Benchicou fut mis à l'ombre, au lieu et place de Chakib Khelil et de tant d'autres ? Après avoir bien mangé dans les mains de vos maîtres, voilà que vous montrez vos têtes de sous les nappes ! Cherchez bien dans quelle direction souffle le vent car il risque cette fois-ci d'emporter à jamais ces restes des repas pantagruéliques où vous pataugez en léchant vos babines !
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(*) Cri de détresse d'une citoyenne au président Zeroual après le terrible attentat terroriste du Boulevard Amirouche.