La LADDH condamne «cette dérive policière»
El Watan,
La LADDH vient de recevoir le témoignage poignant d’un habitant du quartier Bois des pins, situé dans la commune de Hydra à Alger, où les citoyens du quartier s’opposent à la destruction du bois pour lancer un chantier de construction.
Ce chantier serait destiné à la construction d’un parking automobile, les citoyens du quartier affirment de leur côté que cet espace vert serait détourné en faveur de personnalités influentes. Par ailleurs, les citoyens de la cité ont introduit une action en justice et le verdict serait pour le 8 août 2011. Le récit du citoyen, qui venait d’être relâché par la police, fait ressortir des actes violents graves de la part des éléments de la police antiémeute. C’est dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 4 heures du matin, que les citoyens se sont réveillés au bruit d’un engin de terrassement. La police antiémeute, qui a occupé les terrasses et les entrées des immeubles, a violemment réprimé les citoyens qui voulaient empêcher la poursuite des travaux. Le récit parle d’utilisation de gaz lacrymogène, de tirs de sommation à balles réelles, l’utilisation de matraques électriques. Des femmes et des enfants tabassés. Selon le témoin, les policiers insultaient tout le monde en disant : «Nous sommes payés pour ça».
Plus grave encore, des policiers ont fracassé les portes des appartements et interpellé des individus à l’intérieur même des maisons, des mineurs figurent parmi les personnes arrêtées. Des boites aux lettres et des antennes paraboliques ont été détruites. La LADDH dénonce et condamne cette dérive policière. Elle s’interroge sur l’acharnement des autorités à faire taire cette mobilisation citoyenne. La LADDH considère que le citoyen a le droit de se mobiliser et de revendiquer pacifiquement la protection de son environnement et la préservation des espaces verts.
Alger, le 04.08.2011 / La LADDH
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