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un couffin à 8400 da

  • Ramadhan, un couffin à 8400 DA

     

    ça va saigner !

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    zoom | © Saâd
     

    Premier jour du Ramadhan à partir d’aujourd’hui. Sans aucune surprise, les prix flambent. El Watan Week-end a fait les courses en prévision d’une semaine pour une famille de 5 personnes.

    Pour tout le mois, il faut dépenser au moins 40 000 DA pour remplir le panier. Nous avions fait les mêmes courses en avril dernier. Bilan : les prix ont doublé.

    Attention à l’informel

    L’Union générale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA) appelle les consommateurs à faire preuve de vigilance et éviter de consommer les produits longuement exposés au soleil, y compris les boissons gazeuses et l’eau minérale. Elle attire également l’attention des clients sur la qualité du frik, très prisé en ce mois sacré, dont certains commerçants n’hésitent pas à y ajouter du colorant vert pour donner l’impression qu’il s’agit d’un frik naturel. L’UGCAA se montre inquiète quant aux produits exposés dans le marché informel. Selon Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA, cette année, le marché informel a augmenté de 30%. Statistiquement, on compte plus de 2000 points de vente informels à l’échelle nationale. Des points qui «ne seront absolument pas contrôlés par les services du commerce». Des propos qui ne contredisent pas les déclarations du directeur du contrôle de la qualité et de la répression de la fraude au ministère, Noureddine Laouar. Ce dernier a affirmé hier que les seuls produits qui échappent au contrôle des services du ministère sont essentiellement des marchandises écoulées sur le marché informel. «Le manque d’effectifs, qui ne dépassent pas actuellement les 3500 agents, entrave un contrôle plus pointu des produits de large consommation à travers l’ensemble du territoire national.»   

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    Mohamed Toumi. Président de la Fédération des consommateurs algériens : Nous appellerons au boycott des dattes et des fruits secs

    -Vous avez lancé une première campagne de boycott des viandes rouges et blanches. Les consommateurs ont-ils adhéré à cette initiative ?

    Nous avons été agréablement surpris par l’ampleur que cette campagne a eue auprès des Algériens. Le standard de notre association a été pris d’assaut par des consommateurs qui nous ont félicités d’avoir pris une telle initiative. Nous estimons que cette première campagne a eu un impact certain auprès des consommateurs algériens puisque le sondage que nous avons mené à travers le territoire national avec l’aide des différentes antennes locales de la Fédération algérienne des consommateurs nous permet d’estimer à 30% le taux de suivi des consommateurs algériens. Ce taux appréciable est malheureusement loin de notre objectif initial qui était de 50%. Cependant, nous estimons que pour une première campagne de boycott les résultats enregistrés sont très encourageants.

    -Allez-vous lancer des campagnes de boycott sur d’autres produits de consommation ?

    Oui. Nous allons lancer un appel au boycott sur les dattes pendant le mois de Ramadhan. Ce produit a déjà connu une augmentation vertigineuse de son prix. Nous avons aussi l’intention de cibler les légumes secs, comme les pois chiches qui aujourd’hui coûtent entre 270 et 300 DA le kilo, du jamais vu en Algérie.

    -Comptez-vous associer l’union des commerçants à vos campagnes de sensibilisation ?

    Absolument. D’ailleurs, lors de la conférence de presse que nous avons tenue mercredi, il y avait parmi nous Hadj Tahar Belenouar, représentant de l´Union des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Les commerçants sont solidaires et estiment qu’eux aussi sont les victimes de l’anarchie qui règne DAns le secteur, puisque M. Belenouar a révélé qu’il existait 2000 points de vente informelle recensés par son organisation et qui sont en dehors de tout contrôle.

                                    

    Nassima Oulebsir