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une opposition

  • Pouvoir-MSP : une opposition complémentaire

    Par : Mustapha Hammouche

    L’APS a trouvé la bonne formule pour annoncer la nouvelle : “Le MSP confirme sa participation au Parlement”, écrit-elle en titre de sa dépêche.
    De fait, c’est ce qui lui est demandé pour l’heure. Pourquoi est-il allé se poser la question de la participation au gouvernement, alors que, dans l’actuel Exécutif, il y est déjà, et qu’on ne lui a pas encore demandé d’être dans le prochain ? Le parti qui a déjà quitté l’alliance de gouvernement sans quitter le gouvernement pourrait bien entrer à l’Assemblée nationale sans entrer au gouvernement, c’est évident.
    Maintenant, il lui reste à résoudre un problème : après avoir quitté l’alliance de gouvernement, intégré l’Alliance verte et rejeté la perspective d’intégrer le prochain gouvernement, pourquoi n’arrive-t-il pas à rappeler ses ministres en exercice ?
    C’est probablement que Soltani n’a peut-être pas su expliquer aux tenants de la ligne dure du parti de l’islamisme mou que l’exercice du pouvoir a ses attributs additifs et qu’on y entre comme on entre… en religion. C’est-à-dire qu’il est plus facile d’y entrer que d’en sortir. On voit que Mokri et les cent trente-quatre membres du majliss echoura qui, avant-hier, ont voté la non-participation au gouvernement, n’ont pas eu à expérimenter l’effet métamorphosant d’un séjour en haut lieu.
    C’est même le secret de l’attrait du pouvoir en général, l’accoutumance à l’aisance servie par les privilèges. Mais notre système fait mieux pour emprisonner les consciences : il offre l’impunité comme prérogative statutaire quand ses bénéficiaires savent durer en se conformant à son code de conduite. On revient rarement indemne d’un séjour dans la coterie ; et le plus souvent, on n’en revient pas volontairement. Et cet attachement indéfectible au système de pouvoir qu’exprimait Ghoul, le soir même du vote quand il se positionnait d’avance comme élément du pouvoir, indépendamment du résultat et de la réaction de son parti : “J’appartiens avant tout à l’État.” Comme s’il existait des Algériens voués à occuper des fonctions d’État et d’autres à graviter dans sa périphérie.
    Et le cas du MSP est typique de cette expérience quasi scientologique. Il a poussé la logique du compromis jusqu’à quitter une coalition avec laquelle il continuait à partager le gouvernement ! Au demeurant, gouverner ne peut pas être une fin pour des politiques qui n’ont ni conception ni conviction à défendre. Quand le Président distribue les portefeuilles, ce n’est pas non plus en fonction d’objectifs politiques. S’il en était ainsi, jamais le gouvernement qui a conçu la loi de finances pour 2009 n’aurait conçu son contraire, la loi de finances complémentaire pour 2009 !
    Si le MSP avait des projections à faire valoir en matière de travaux publics, de pêche ou de tourisme, on l’aurait su ou lu. Par contre, les scandaleux abus qui ont sanctionné la Sécurité sociale, la construction de routes et la pêche sont de notoriété publique.
    Le MSP, comme tous les partis cooptés, est fait pour accompagner le régime actuel. Le bazar a besoin de la rente pour prospérer et la rente a besoin du bazar pour se recycler.