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  • Les villageois rejettent les aides tardives de l’administration

     


    Le même P/APC rend hommage aux citoyens de sa commune qui se sont mobilisés pour sortir d’une situation qu’il qualifie de dramatique. «Les responsables de l’administration nous ont carrément oubliés, alors que dans les médias, ils avancent des promesses qu’ils n’arrivent même pas à tenir. La vie reprend timidement son cours grâce à la mobilisation de la population qui a épaulé les travailleurs communaux dans toute l’opération de déneigement. Nous avons entendu aussi parler des moyens de l’ANP et de militaires dépêchés pour le déneigement des routes de notre région, mais rien n’est arrivé, alors que nous vivons une situation intenable depuis deux semaines», nous a expliqué le  maire qui  tient à remercier les entrepreneurs de la région qui ont mis à la disposition de l’APC leurs engins pour l’ouverture des routes et permettre à la commune de sortir de l’isolement.Maintenant, si les pouvoirs publics viennent pour nous ramener des aides, nous allons les rejeter, car c’est trop tard», fulmine
    M. Azzoug, maire  d’Illiltène, une commune perchée à plus de 1200 m d’altitude et qui a subi de plein fouet les multiples aléas de la tempête de neige qui a isolé, dix jours durant, plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou.

    Des villageois d’Illiltene nous ont également souligné : «On a entendu dire que des hélicoptères de l’armée sont intervenus dans notre commune. Vraiment, les responsables n’arrêtent pas de mentir pour fuir leurs responsabilités. Les routes ont été dégagées grâce à la volonté de la population qui a pris son courage à deux mains pour combler la défaillance des pouvoirs publics.» Il faut rappeler que la municipalité d’Illiltene a vécu un véritable calvaire depuis le début de la tempête de neige. Des malades ont été évacués à l’hôpital dans des engins de travaux publics. «Quand on appelait au secours, les responsables, à l’exception de ceux de l’APC, sont restés au chaud tout en minimisant les dégâts à travers leurs interventions dans les médias, mais maintenant que la route est dégagée, les commerçants peuvent s’approvisionner en denrées alimentaires pour permettre aux citoyens de rompre avec une situation apocalyptique», clame un jeune de la même commune qui salue l’élan de solidarité du mouvement associatif et la communauté estudiantine qui  ont leur ont acheminé, samedi, des vivres.

    Ainsi, faut-il souligner,  face à la démission des services de l’action sociale de wilaya, des étudiants de l’université Mouloud Mammeri, en collaboration avec des comités de quartier de la ville de Tizi Ouzou, ont fait la collecte de dons alimentaires qu’ils ont délivrés aux populations  bloquées dans la montagne. L’inertie des pouvoirs publics devant la situation qu’a vécue la région a été également dénoncée par les habitants d’Iboudrarène, notamment ceux d’Aït Allaoua qui sont  toujours isolés du monde.

    «Apparemment, une équipe de la télévision algérienne est venue, samedi, pour dire que la situation est normale. Le directeur des travaux publics, qui a mis son costume pour parler à ce média, a dit que l’administration a tout fait pour désenclaver notre village, alors qu’il est toujours enclavé. C’est de la propagande pure et simple. On ne peut pas cacher le soleil avec un tamis.» Toujours, en Haute-Kabylie, les citoyens de Aïn El Hammam déplorent : «La population a fait face toute seule à la tempête de neige. Ce qui a été promis par les pouvoirs publics n’est que de la poudre aux yeux. Il n’y a ni engins de l’armée ni moyens de l’administration. Ce sont des particuliers qui ont désenclavé les villes et villages. Des industriels nous ont envoyé du lait et autres produits alimentaires.»

    Hafid Azzouzi