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voté tout seul

  • Voxpopuli

     : Votez «wahdek», Monsieur le Ministre

    Je reste perplexe Monsieur le Ministre devant votre discours sur les privatisations lors de votre visite à l'université Saâd-Dahleb de Blida.
    Devant ses enseignants et étudiants, vous avez affirmé que l'opération de privatisation entamée depuis l'année 2000 est une réussite et vous aviez défié quiconque de prouver ou de citer le nom d'une entreprise privatisée qui n'a pas réussi en Algérie. Comme si, Monsieur le Ministre, le peuple algérien vit dans un autre monde. En tant que responsable au sein d'une entreprise stratégique qui a été bradée au groupe Linde Gaz et en connaissance de cause, je viens par la présente rafraîchir votre mémoire que l'ex-ENGI était une entreprise en très bonne santé et que la vente de ses 11 unités à 27 millions d'euros était considérée comme crime économique par la plupart des économistes de l’époque. Ensuite, et après 5 ans, quel bilan faisons-nous ? Est-ce que vous ignorez, Monsieur le Ministre, qu'une forte pénurie de gaz oxygène médical est ressentie à travers tout le pays ? Que ce preneur a changé la vocation de l'entreprise qui est devenue une entreprise d'import-import ? Est-ce que vous savez, Monsieur le Ministre, que toutes les installations de gaz de notre cher patrimoine (ENGI) ont été sabotées et peu d'elles fonctionnent ? Est-ce qu’il y a pire que d'entendre que des gens meurent dans les blocs opératoires à cause du manque d’oxygène médical comme l'a affirmé M. Abou Badr Mahieddine, le délégué des victimes des erreurs médicales, (lire El Fajrdu 03/08/2011). Le malade algérien qui achetait la bouteille du gaz oxygène médical à un prix symbolique de 180 DA, l'achète à 2 000 DA actuellement, Monsieur le Ministre. Ça veut dire une flambée de 800% du prix. Et c'est ce que vous appelez réussite, Monsieur le Ministre ? De toutes les façons, il y a une chose que nous, les travailleurs, pouvons faire en signe de mécontentement — et c’est ce que nous avons décidé de faire : on ne va pas voter (votez wahdek, Monsieur le Ministre). Allah yerham chouhada.
    Salah