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La méfiance s’amplifie contre le traitement de la grippe A (H1N1)

 

La grève des praticiens spécialistes diversement suivie à Jijel

La grève des praticiens spécialistes, à laquelle a appelé le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), a été diversement suivie au niveau des différentes structures sanitaires de la wilaya de Jijel.

Si au niveau du chef-lieu de wilaya, elle semble avoir suscité une large adhésion, au niveau d’El Milia, elle l’a été à un peu plus de la moitié, alors qu’à Taher, selon une source médicale, elle n’a pas été suivie. Ainsi, selon le docteur Bensid de l’établissement public hospitalier (EPH) de Jijel, il a été enregistré l’adhésion de 34 médecins spécialistes qui ont observé hier, première journée de débrayage, un piquet de grève de 2 heures entre 9h et 11h. Il nous précise que le service minimum est assuré et que toute urgence est prise en charge. Pour ce qui est de l’EPH d’El Milia, les différents corps ont eux aussi diversement observé la grève. Ainsi, pour ce qui est des dentistes, le taux avancé est de 100%, alors que pour les médecins spécialistes et les pharmaciens, il se situe autour de 50%, donnant ainsi une moyenne de 52% au niveau de cet EPH.

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Une vaccination qui fait peur…

La campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1), entamée depuis une semaine, semble faire face à une forte résistance.



Le doute sur la sécurité du vaccin a fait que de nombreuses personnes ont préféré ne pas se faire vacciner. Le décès du médecin de l’hôpital de Sétif a nourri davantage les rumeurs sur ce vaccin et provoque une véritable psychose. Faut-il ou non se faire vacciner contre la grippe A ? Pour de nombreuses personnes, les femmes enceintes et le corps médical notamment, les premiers concernés par cette première phase de vaccination, la réponse est non. Depuis le lancement de la campagne de vaccination du personnel de santé des secteurs publics, parapublics et privés, il y a une semaine, le taux de personnes vaccinées n’a même pas atteint 1% sur le territoire national sur un effectif de 300 000. Ce qui montre la méfiance vis-à-vis de ce produit qui a suscité la polémique depuis son arrivée en Algérie, au début du mois de décembre 2009. Mais, il faut dire que cette méfiance est aujourd’hui mondiale. Dans les pays européens, le même scénario a été constaté dès le lancement de la vaccination. Une enquête concernant les femmes enceintes dans ces pays a montré que les deux tiers ont refusé de se faire vacciner, d’autant que ce vaccin n’a pas été testé sur les femmes enceintes. Le laboratoire britannique GSK, puisque c’est de son produit dont il s’agit en Algérie, a lui-même précisé, dans le texte intégral de la notice officielle canadienne du produit Arepanrix, que les données cliniques sont limitées et à actualiser au fur et à mesure. Il note également l’absence de données chez les femmes enceintes, chez les enfants de moins de 3 ans et les enfants et adolescents âgés de 10 à 17 ans. Très peu de données pour les autres enfants.

Il est clairement dit le vaccin « adjuvanté » provoque plus d’effets indésirables que celui sans adjuvant. Pourquoi alors le groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) sur la vaccination de l’OMS recommande-t-il fortement la vaccination des femmes enceintes, même avec un vaccin adjuvanté ? Quelles sont les preuves scientifiques que peut avancer l’OMS sur la non-dangerosité de ce produit sur la maman et le fœtus alors que le fabricant du vaccin lui-même recommande indirectement la non-vaccination des femmes enceintes et des enfants avec ce produit précis. D’autant que cette catégorie de personnes peut, à titre préventif, être vaccinée avec un vaccin sans adjuvant. Du point de vue du Pr Mesbah, directeur de la prévention au ministère de la Santé et infectiologue, ce vaccin est sans danger : « Ce vaccin a été préqualifié par l’OMS. Il ne présente aucun danger. Il a été homologué dans son pays d’origine, le Canada, en octobre 2009 et a été autorisé à être mis en vente. Plus de 20 millions de doses ont été utilisées dans le monde », a-t-il déclaré, hier matin, à la Chaîne III de la Radio nationale, tentant de rassurer la population et l’invitant à se faire vacciner. Car, il précise que la vaccination demeure la meilleure arme pour lutter contre les maladies infectieuses. Le Pr Mesbah a tenu à expliquer que « l’adjuvant est utilisé depuis 20 ans dans le monde. Il multiplie l’efficacité du vaccin et permet d’avoir rapidement la meilleure protection possible ». Il signale que l’OMS n’a trouvé aucun effet direct ou indirect des adjuvants sur la santé des personnes vaccinées. A propos du décès du médecin de Sétif, le Pr Mesbah estime qu’il n’a aucun lien avec la vaccination contre la grippe A, mais « les résultats de l’autopsie peuvent le confirmer ou l’infirmer », a-t-il soutenu. A noter que le vaccin en question a été utilisé dans plus de 10 pays, dont le Maroc qui lancé sa campagne de vaccination début décembre 2009. A noter que ce vaccin a deux composantes comprenant un antigène immunisant H1N1 (en suspension) et un adjuvant AS03 (émulsion d’huile dans l’eau). La composante antigène de ce vaccin est un virus monovalent, inactivé, purifié, fragmenté à l’aide d’un détergent et cultivé dans des œufs. Il est aussi indiqué qu’un prototype de vaccin avec l’adjuvant AS03 (Prepanderix) a été mis au point au cours de la période pré-pandémique au moyen d’une souche H5N1 et homologué pour l’utilisation dans l’Union européenne, en Australie et dans d’autres pays.


 

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