Le mouvement de grève des praticiens de la santé publique entamé depuis plus d’un mois n’est pas près de s’arrêter. Les praticiens généralistes et spécialistes vont sortir dans la rue dès mercredi prochain pour protester contre «le mépris et l’indifférence» affichés par les pouvoirs publics face à leur mouvement de débrayage.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Nullement découragés par l’indifférence affichée par le ministre de la Santé et les pouvoir publics face à leur mouvement de protestation, les praticiens de la santé publique représentés par le SNPSP et le SNPSSP ont décidé de durcir leur mouvement de protestation. Dès mercredi prochain et parallèlement au mouvement de grève, les blouses blanches sortiront dans la rue pour protester. Ainsi, pendant quatre semaines, les praticiens vont organiser une marche chaque mercredi selon les deux syndicats, qui ont animé hier conjointement un point de presse à Alger. La première marche est prévue ce mercredi à partir de l’hôpital Mustapha- Pacha vers la présidence, la seconde démarrera du ministère de la Santé, la troisième du palais du gouvernement et la dernière est prévue devant la présidence de la République. Les représentants des praticiens réitèrent cependant leur disponibilité aux négociations. Le président du SNPSSP, le docteur Youcefi, tout en affirmant la détermination des praticiens à aller jusqu’au bout de leurs revendications, dira : «Nous serons en blouse blanche pour recevoir les coups». La même action sera suivie dans les wilayas d’Oran, Annaba, Constantine et Ouargla. Maintenus en dehors du dialogue et des négociations, le SNPSP en grève illimitée depuis le 23 novembre dernier et le SNPSSP depuis le 4 janvier 2010, refusent d’accepter «le fait accompli». Les deux syndicats exigent de négocier avec le ministre de la Santé en plus de la promulgation du statut particulier dans sa forme négociée et ratifiée en commission mixte (ministère- syndicats), la mise en place d’une commission mixte pour le régime indemnitaire avec des garanties par rapport à l’application de ce qui sera négocié. Concernant l’application du décret exécutif N° 244 du 22 juillet 2009 déterminant l’aménagement et la répartition des horaires de travail, l’octroi et la cessibilité pour le logement de fonction à l’instar des autres corps de la Fonction publique, la levée de toutes entraves à l’exercice syndical ainsi que la mise en conformité de la prime d’intéressement, les syndicats interpellent le Premier ministre «pour la mise en application des lois de la République». Ce mouvement de protestation parviendra t-il à faire bouger le gouvernement ?
S. A.