La délégation algérienne remettant un présent au président vietnamien
Missionné par le chef de l’Etat pour le représenter au Vietnam dans le but de constituer un front des anciennes colonies françaises, le président de l’Assemblée nationale a essuyé un échec cinglant à Hanoi. Les Vietnamiens n’ont, en effet, accordé aucun intérêt à la proposition algérienne.une telle entreprise. Ils ont tout simplement fait l’impasse sur cette question à chaque fois que Ziari essayait de l’introduire dans les débats.
Par ailleurs, les rares rencontres maintenues ont accusé un retard important sur le timing prévu. Pire des responsables de second ordre ont été délégués par le pays hôte à l’image de ce qui s’est passé lors de la visite à l’université de HANOI, le mercredi 20 janvier. La délégation algérienne a du patienter pendant un bon moment avant que le recteur et le vice recteur n’arrivent. Sitôt terminée son allocution d’ouverture, le recteur abandonne ses encombrants invités. Il réapparait vers le milieu de la visite pour dédicacer deux livres de médecine écrits en langue vietnamienne au président de l’APN pour s’excuser une seconde fois, arguant d’un engagement auquel il ne pouvait se soustraire.Déconcerté par ce manque de considération, la délégation parlementaire algérienne écourte sa visite dans cette université.
La même journée à 16h 00, la délégation conduite par Ziari rajoute au discrédit du pouvoir algérien. En effet, à l’occasion d’une courte entrevue accordée par le président de la république du Vietnam, Ziari a donné la parole aux différents membres de la délégation. Ce fut alors une pitoyable diatribe. Le chef du groupe parlementaire du RND a jugé bon de préciser au président vietnamien que son parti n’est autre que celui du premier ministre. Ces propos ont poussé le représentant du FLN à revenir sur les relations historique que son parti avait entretenu avec les combattants vietnamiens tout en précisant que son président d’honneur est le chef de l’Etat algérien. Cette gué-guerre des représentants de la diplomatie parlementaire a fait sourire le président vietnamien.
Cette visite fait prendre conscience à la délégation algérienne du degré d'isolement diplomatique du pouvoir algérien qui s'englue dans des combats d'arrière garde en voulant embrigader des nations dans un front de revanche qui ne passionne ni le Viet Nam ni les autres anciennes colonies. Ces derniers sont engagés dans des projets de développements autrement plus sérieux.
Une fois de plus le pouvoir algérien est dans une impasse.