Adhésion massive à l’Ouest
A Sidi Bel Abbès, les structures de santé ont tourné au ralenti hier. Le mouvement de grève, largement suivi par les paramédicaux, a en effet sérieusement perturbé l’activité hospitalière. Une grève de trois jours décidée à l’appel du conseil national du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) pour dénoncer la « dévalorisation » de la profession paramédicale par la tutelle. « Le service minimum est assuré et les soins d’urgence sont dispensés », rassure M. Mekamane, responsable du bureau de wilaya du SAP. Il estime à 90% le taux de suivi de la grève en se basant sur un premier sondage effectué en fin de matinée. Tout en exprimant la « frustration » et « la colère » de l’ensemble des paramédicaux de la wilaya de Sidi Bel Abbès, M. Mekamane ne manque pas de s’interroger sur l’attitude de la tutelle qui fait « cavalier seul » dans l’élaboration du statut particulier.
A Tlemcen, la grève a été également massivement suivie. Le personnel du CHU Damerdji de Tlemcen affilié au Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a répondu favorablement hier à l’arrêt de travail de trois jours. Les paramédicaux, qui avaient pratiquement paralysé le secteur de la santé hier, considèrent que « leurs conditions socioprofessionnelles sont précaires et leurs salaires très bas, alors que nous sommes un noyau essentiel dans le secteur de la santé ».
A Ghazaouet, l’appel à la grève a été aussi largement suivi par les professionnels paramédicaux de l’établissement public hospitalier de Ghazaouet. Plus de 90% des paramédicaux ont répondu favorablement à ce débrayage de 3 jours. Cependant, au niveau de l’établissement public hospitalier de proximité, la participation est moins importante puisque le taux a atteint seulement 41%.
A Chlef, les infirmiers étaient peu nombreux à avoir suivi le mot d’ordre de grève. Au niveau du principal établissement de santé du chef-lieu de wilaya, à savoir l’hôpital Ouled Mohamed, les agents paramédicaux vaquaient normalement à leurs activités, comme nous avons pu le constater sur place. Un infirmier rencontré sur les lieux explique la non-adhésion au mouvement par l’absence d’une représentation du SAP au niveau de la structure sanitaire. Selon les informations que nous avons pu recueillir, une centaine de paramédicaux sur les 1736 que compte le secteur de la santé a suivi le mouvement.
A Nâama, les syndicalistes du SAP affirment que le mouvement de grève a été suivi à 99% à travers les structures de soins. A Mécheria, l’appel à la grève a été aussi largement suivi par les paramédicaux appartenant au SAP. Ce syndicat représenterait 32,5% du personnel paramédical de l’hôpital.
A Relizane, les services de maternité, des prélèvements et des analyses ainsi que le bloc opératoire ont été totalement paralysés où aucune prestation n’a été assurée. Notre interlocuteur affirme que l’établissement public hospitalier (EPH) a été partiellement paralysé. Les paramédicaux affiliés au SAP ont partiellement adhéré au mouvement en totalisant, selon leur représentant, un taux de 30%.
A Tiaret, seul (es) quelques adhérent (es) de syndicats ont tenu à exprimer leur solidarité avec le mouvement de grève, en portant un brassard à l’intérieur de l’hôpital Youssef Damerdji, a fait savoir une source proche de la DSP.
A Mostaganem, la grève nationale des personnels paramédicaux n’a eu aucun impact sur le fonctionnement des douze structures de santé que compte la wilaya. Le débrayage n’aura été suivi par aucun des 1586 fonctionnaires concernés.
A Tindouf, la grève n’a pas eu d’écho. Au niveau de l’hôpital comme dans toutes les annexes de santé de la wilaya, le personnel paramédical accomplissait le plus normalement ses fonctions. « Ceci est dû au fait que le SAP n’est pas représenté dans cette wilaya », explique-t-on.
A Saïda, les paramédicaux n’ont pas observé un débrayage. Beaucoup d’infirmiers que nous avons interrogés ne sont même pas informés de la grève ou en ont vaguement entendu parler. « Il n’y a pas de grève, car il n’y a pas de syndicat autonome qui représente les paramédicaux », a déclaré le secrétaire général de l’UGTA. De son côté le directeur de l’hôpital Ahmed Medeghri dira : « Aucun agent paramédical n’est en grève. »
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