Que pèse aujourd'hui l'Etat algérien ? Il est bousculé, ignoré, traité comme un malpropre…
L'Algérie pourra taper du poing le jour ou ses représentants seront des hommes d'Etat dignes de ce nom. A l'image d'Israël qui a fait de la responsabilité de la France dans la question juive entre 1935-1945 une question primordiale poussant l'Hexagone à reconnaitre son implication dans la déportation et le génocide des juifs ; comme l'Arménie qui a obligé l'Elysée a pousser la Turquie à une reconnaissance du génocide des Arméniens... Entre temps, et depuis des lustres, nos chauffeurs de bendir, corrompus jusqu'à la moelle épinière, vivants à l'heure de Paris et des environs, nous ressortent cette vielle litanie pour occuper la galerie, voulant même diriger notre regard ailleurs, alors que dans le même temps des scandales autrement plus importants s'étalent, se succèdent avec une ampleur jamais atteinte en matière de corruption, de vols de deniers publics, de détournements, de violation des règles des marchés publics. Le jour ou des hommes intègres, propres, sans peur et sans reproche dirigeront le pays, la France ne pourra plus méconnaitre les faits dont elle s'est rendue coupable en Algérie, les dits faits étant plus graves que ceux reconnus par ce pays actuellement. Pour le moment tout est faux chez nous : personne n'est à sa place, de "l'intronisé " du Golfe (région du Moyen d'Orient et quartier sur les hauteurs d'Alger) au dernier élu au sein d'un système rétrograde, régionaliste, tribale et archaïque. Dés lors personne ne pourra nous prendre au sérieux tellement nos dirigeants actuels ne sont ni nets, ni propres, ni pris au sérieux. A titre comparatif, le régime sous BENDJEDDID Chadli était plus performant : dans l'affaire du regretté Mécili la France est devenue complice dans l'assassinat de l'opposant algérien à Paris en faisant évacuer en urgence l'auteur du crime vers Alger. Aujourd'hui, l'Etat algérien est bousculé, ignoré, traité comme un malpropre par cette même France dans l'affaire de l'arrestation d'un haut fonctionnaire des A.E. qui n'a rien à voir avec cette histoire ; tout cela devant le regard passif de qui de droit et de sa smala. Beaucoup d'indicateurs montrent que nous allons à la dérive à tout point de vue à cause d'une gestion hasardeuse du pays, de ses richesses par des incompétents d'autant plus irresponsables que se soutenant, épaule contre épaule, ils nous mènent droit au mur ; les dégâts n'en seront que plus dramatiques pour une population certes amorphe, comme sous anesthésie, mais pouvant réagir à n'importe quelle occasion malgré le système répressif mis en place par le régime qui pense que les forces de l'ordre ne seront jamais dépassés par les évènements. Ignorant les vérités historiques, le système se leurre et se croit hors de portée dans sa tour d'ivoire, en l'occurrence la fameuse zone du Club des Pins et autres résidences-bunkers. Tout à une fin, et compte tenu de beaucoup de facteurs négatifs, le début de la fin a bel et bien commencé.
Abu Jehl