L'hebdomadaire L'Express qui a fait l'objet cette semaine d'une censure de la part des autorités algériennes pour « atteinte aux valeurs nationales » en vertu de l'article 26 du code de l'information, revient aujourd'hui sur cette affaire.
Son directeur de la rédaction y consacre un violent édito-vidéo.
Le journal a mis en ligne, mercredi 8 avril, sur son site internet - l'un des plus consultés en France- l'article intitulé « Algérie Bouteflika et les siens » qui était seulement accessible aux lecteurs de l'édition papier de l'Express.
Le dessinateur Plantu a réalisé une caricature spéciale sur Bouteflika .
Comme le souligne un confrère, l'article censuré, après la censure, a bénéficié d'une importante publicité : commentaires sur les forums Internet, de dépêches d'agences et d'articles de presse, assurant ainsi une large audience au papier censuré.
"C'est un paradoxe ! L'Express, vendu à quelques centaines de milliers d'exemplaires chaque semaine en France, ne vend pourtant que quelque centaines d'exemplaires en Algérie. « D'ordinaire, chaque semaine, 500 exemplaires de L'Express sont écoulés en Algérie, à Constantine, Oran mais surtout Alger (80% des ventes dans ce pays) », explique le magazine.
Ainsi, en cherchant à empêcher les 500 lecteurs algériens de l'Express de lire l'enquête publiée, le gouvernement algérien a obtenu exactement le résultat inverse : des centaines de milliers de personnes à travers le monde ont désormais accès au contenu de l'article"