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Le marasme perdure au CHU Sâadna Abdenour : Un scanner en souffrance et des malades sur la liste d’attente


Le marasme perdure au CHU Sâadna Abdenour : Un scanner en souffrance et des malades sur la liste d'attente

Le marasme perdure au CHU Sâadna Abdenour : Un scanner en souffrance et des malades sur la liste d’attente

Seize mois après son acquisition, l’équipement n’est toujours pas fonctionnel, ce qui contraint les patients d’aller voir ailleurs, avec les dépenses que l’on peut imaginer.


Décidément le CHU de la capitale des Hauts-Plateaux n’en finit plus avec les frasques, pour ne pas dire les scandales. Empêtrée depuis des années dans une instabilité due à son encadrement, l’institution, qui a « consommé » quatre directeurs généraux en quatre ans, est éclaboussée par l’affaire du nouveau scanner, lequel, 16 mois après avoir été réceptionné, soit le 7 octobre 2008, n’est toujours pas installé. Cette situation rocambolesque porte un grave préjudice aussi bien à l’équipement qu’aux patients, qui sont privés d’un tel appareil de radiographie.

D’après un responsable de l’hôpital, qui a voulu garder l’anonymat, l’instabilité des managers est dans une certaine mesure à l’origine de ce scandale qui, une fois de plus, devra être supporté par le Trésor public. « L’ancienne direction, qui a voulu réaliser un centre d’imagerie, n’a pas bien étudié le dossier, accentuant par là les malheurs d’un établissement malade. Mais, le problème du scanner, qui a trop duré, est en voie de règlement », souligne notre interlocuteur. Il n’oubliera pas de relever que bon nombre d’intervenants sont responsables du marasme qui bloque le CHU, lequel a besoin en urgence, d’une importante révision. Le problème du scanner délie d’autres langues.

Un praticien qui travaille, à l’instar de ses collègues, dans des conditions difficiles, dira encore dans ce sens : « Qu’on le veuille ou non, la gestion du CHU de Sétif laisse à désirer. Figurez-vous que l’hôpital attend depuis des mois la désignation d’un nouveau directeur général. Cette situation, générée par une bureaucratie qui la peau dure, se répercute sur la qualité du service qui laisse à désirer. » Et d’ajouter : « Il ne faut pas se voiler la face, l’établissement est dans le coma, d’autant plus que bon nombre de services sont dépourvus du strict minimum. Les autorités doivent à mon sens se pencher sur le cas du CHU tant qu’il est temps. » Notons, à toutes fins utiles, que la structure précitée fonctionne pour l’heure avec l’unique scanner, offert un certain jeudi 10 mai 2001 par l’homme d’affaires Djillali Mehri.

Ce dernier, par ce don, a permis, des années durant, aux patients hospitalisés d’éviter moult tracas. Il a aussi permis aux praticiens de détecter avec précision ce dont souffrent les patients, lesquels eux-mêmes sont abasourdis, à l’instar d’ailleurs d’une bonne partie de la population, qui ne comprend pas qu’un scanner puisse « poireauter » tout ce temps-là.


Par Kamel Beniaiche

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