La guerre des clans reprend publiquement à Alger
Après l’épisode « Belkhadem-FFS » qui a vu le Chef du gouvernement être publiquement désavoué par son ministre de l’Intérieur- du clan adverse- voilà l’épisode « Zerhouni-Hattab » ou le même ministre de l’Intérieur se voit à son tour désavoué par son homologue de la justice et Garde des sceaux dont on ne sait plus à quel clan il obéit. Toujours est-il que la justice de Tayeb Belaiz fait savoir à l’opinion que, contrairement à ce qu’a affirmé à Paris Nourredine Yazid Zerhouni, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, le chef terroriste Hassan Hattab n’est pas entre les mains des services de sécurité. Le tribunal criminel près la cour d’Alger informe qu’il « recherche Hattab et un de ses complices Kamel B.» et qu’un « délai de dix jours » leur est accordé pour se rendre ».
Deuxième désaveu de Zerhouni : Hattab ne bénéficiera pas des « avantages du repenti », tel que l’a suggéré le ministre de l’Intérieur. Non seulement il ne se serait pas rendu mais il devra répondre, entre autres chefs d’inculpation de «dépôt d’explosifs dans des édifices d’intérêt général», selon le tribunal criminel près la cour d’Alger. Le délit de dépôt d’explosifs dans des lieux publics est l’une des trois accusations dont les auteurs sont exclus du bénéfice de la charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale, à côté de la participation à des massacres et des viols. Conclusion de notre confrère qui rapporte l’information : « Hattab ne pourra par conséquent pas bénéficier des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. »
Tout l’enjeu semble résider ici : démolir la parole donnée aux islamistes par le clan Bouteflika au nom de la « réconciliation nationale.» Hattab pourrait donc être jugé et condamné lourdement le 4 novembre prochain, contrairement aux assurances du duo Bouteflika-Zerhouni.
Ces échanges d’amabilités qui se déroulent au moment où l’on reparle de « démission de Belkhadem » et de l’abandon du projet de révision constitutionnelle, indiquent bien qu’une certaine bataille pour la succession bat son plein à Alger, et où tous les coups sont permis.
Qu’attendre de cette guerre des clans qui reprend publiquement à Alger, sans se soucier des apparences ? Rien d’autre qu’un surcroît de discrédit de l’Etat algérien auprès de l’opinion. Mais est-ce plus mal ?
S.R.
Après l’épisode « Belkhadem-FFS » qui a vu le Chef du gouvernement être publiquement désavoué par son ministre de l’Intérieur- du clan adverse- voilà l’épisode « Zerhouni-Hattab » ou le même ministre de l’Intérieur se voit à son tour désavoué par son homologue de la justice et Garde des sceaux dont on ne sait plus à quel clan il obéit. Toujours est-il que la justice de Tayeb Belaiz fait savoir à l’opinion que, contrairement à ce qu’a affirmé à Paris Nourredine Yazid Zerhouni, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, le chef terroriste Hassan Hattab n’est pas entre les mains des services de sécurité. Le tribunal criminel près la cour d’Alger informe qu’il « recherche Hattab et un de ses complices Kamel B.» et qu’un « délai de dix jours » leur est accordé pour se rendre ».
Deuxième désaveu de Zerhouni : Hattab ne bénéficiera pas des « avantages du repenti », tel que l’a suggéré le ministre de l’Intérieur. Non seulement il ne se serait pas rendu mais il devra répondre, entre autres chefs d’inculpation de «dépôt d’explosifs dans des édifices d’intérêt général», selon le tribunal criminel près la cour d’Alger. Le délit de dépôt d’explosifs dans des lieux publics est l’une des trois accusations dont les auteurs sont exclus du bénéfice de la charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale, à côté de la participation à des massacres et des viols. Conclusion de notre confrère qui rapporte l’information : « Hattab ne pourra par conséquent pas bénéficier des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. »
Tout l’enjeu semble résider ici : démolir la parole donnée aux islamistes par le clan Bouteflika au nom de la « réconciliation nationale.» Hattab pourrait donc être jugé et condamné lourdement le 4 novembre prochain, contrairement aux assurances du duo Bouteflika-Zerhouni.
Ces échanges d’amabilités qui se déroulent au moment où l’on reparle de « démission de Belkhadem » et de l’abandon du projet de révision constitutionnelle, indiquent bien qu’une certaine bataille pour la succession bat son plein à Alger, et où tous les coups sont permis.
Qu’attendre de cette guerre des clans qui reprend publiquement à Alger, sans se soucier des apparences ? Rien d’autre qu’un surcroît de discrédit de l’Etat algérien auprès de l’opinion. Mais est-ce plus mal ?
S.R.