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Quand Ghoul indispose les siens

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Dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien arabophone Ennahar-aljadid fait part d’une nouvelle qui étonnera plus d’un. Incroyable mais vrai, il parait qu’il ne fait plus bon vivre coté club des pins. Pis, la vie devient de plus en plus insoutenable pour les privilégiés éternels de la résidence cossue de l’Etat! Et pour cause de ce réel , et j’imagine premier désagrément, des grands travaux publics effectués sous l’égide du virevoltant Ammar Ghoul, pour des besoins de modernisation et d’agrandissement du port de la madrague, dans la commune d’Ain El Benian. Travaux qui, contre toute attente, ont conduit à un déséquilibre brutal dans le milieu géologique de la région. En d’autre termes, cet énième chantier du ministre élu personnalité de l’année par les lecteurs du quotidien constantinois Ennasr a eu un impact brutal sur les courants maritimes, provoquant une interférence entre ces derniers, et ; par ricochet, transformant la vie à l’intérieur de la résidence en « un vrai enfer », selon les termes du journaliste. On apprend ainsi, selon le même journal, que le restaurant principal de la résidence a été complètement détruit, obligeant ses propriétaires à la fermer. D’autres édifices ont été saccagés à leur tour, à l’instar du bâtiment abritant les éléments de la protection civile. Ainsi donc, club des pins, livré à un tsunami, et sans pompiers ! Par ailleurs nombre de résidents ont été contraints d’évacuer leurs résidences, sous risques de périr sous les vagues furieuses. Au train où vont les choses, même le très solide Sheraton ne serait à l’abri des vagues. Il est utile de rappeler , cependant, qu’une expertise hollandaise réalisée en 1975 avait fortement déconseillé de toucher aux fondements du port de la madrague, ce qui n’a pas empêché le ministre, pourtant saisi en ce sens par la direction de l’environnement d’Alger, d’aller au bout de son projet.
Après réflexions, ayant devant les yeux les images des pauvres familles algériennes laissées pour compte à chaque fois que des intempéries surviennent, et succombant à mon désir mesquin et sadique, je me rejoindrais moi aussi, volontiers, aux lecteurs du Ennasr. Pourvu que Ghoul se trouve à un projet du coté de …mais allons, basta cruauté !

Farid Ben

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