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La banque éclaboussée par un énième scandale : Quand l’argent de la BNA sert à financer des boîtes de nuit

Les scandales se suivent et se ressemblent à la Banque nationale d’Algérie (BNA). Selon des sources proches des services de sécurité, des crédits de cette banque ont servi à financer des lieux de débauche (hôtels de passe et cabarets) dans les wilayas de Tipasa et de Sétif.


D’après nos sources, d’anciens responsables de l’agence de la BNA de Koléa, actuellement poursuivis en justice dans le cadre de nombreuses affaires de malversations, ont octroyé un crédit de plusieurs millions de dinars à un certain C. A. destiné à la réalisation d’un projet présenté au départ comme un investissement « important ». En réalité, ce projet consistait uniquement en la construction, près de la plage Colonel Abbas (Zéralda), d’un petit hôtel qui deviendra vite un lieu de débauche. Des sources proches du dossier révèlent qu’un petit groupe de hauts responsables à la direction centrale de la BNA bénéficiaient au sein de cet établissement d’un traitement de faveur.

Comprendre par là qu’ils avaient accès gratuitement aux diverses « prestations » offertes par la maison. Cette situation a amené, d’ailleurs, de nombreux observateurs à soutenir l’idée que ces mêmes responsables ont pesé de tout leur poids pour faciliter l’accès au propriétaire de l’hôtel en question aux ressources financières de la BNA. Le problème dans ce dossier est que cette banque dirigée depuis plusieurs années par Seghir Benbouzid ne pourra sans doute jamais récupérer son argent dans la mesure où l’hôtel construit par C. A. a fini par être détruit par les pouvoirs publics après avoir été répertorié comme construction illicite. C’est d’ailleurs à la suite de quoi que C.A., en prison depuis plusieurs mois déjà, a été arrêté par les services de sécurité et présenté à la justice.

Zéralda n’est pas la seule localité où l’argent de la BNA a servi à ériger des cabarets et des boîtes de nuit à la réputation des plus sulfureuses. Selon toujours des sources proches du dossier, des établissements analogues à celui construit par C. A. ont été ouverts à Sétif et à Sidi Aïssa grâce à la générosité de la Banque nationale d’Algérie. Et comme ce fut le cas à Zéralda où un haut responsable de cette banque y séjourne chaque week-end aux frais de la princesse. Ce n’est pas tout. Ces trois derniers mois, la BNA a été souvent citée dans des scandales financiers, ce qui, bien évidemment, met en cause gravement sa gestion actuelle. En décembre 2009, le directeur central des crédits de la Banque nationale d’Algérie (BNA) avait fait l’objet, selon des sources judiciaires, d’un mandat d’amener. Selon certaines sources, il aurait été cité dans une affaire de corruption dont les ramifications remontent vers de nombreux hommes d’affaires établis à Annaba.

Au mois de février dernier, c’était au tour du tribunal criminel près la cour d’Alger qui a prononcé des peines de 10 ans de prison ferme à l’encontre de trois individus jugés dans l’affaire de dilapidation de deniers publics au niveau d’agences relevant de la BNA et dont le montant a été évalué à 24 373 000 DA. Ceux-ci ont été condamnés chacun à 10 ans ferme pour complicité de détournement de deniers et falsification d’écritures bancaires et administratives. Les faits remontent, selon l’arrêt de renvoi, de 2002, suite à une plainte déposée par l’agence BNA de Bordj El Kiffan, victime du détournement d’une importante somme d’argent. Les investigations ont révélé que les deux mis en cause avaient effectué des malversations au niveau d’une dizaine d’agences BNA avec la complicité de l’accusé en fuite, Ben Akila Mohamed Amine, en sa qualité d’employé à la chambre de compensation de l’agence BNA de Zéralda.


Par Aniss Z. images haut la main.jpeg

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