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Actualités : EXERCICE DE L’ACTIVITÉ COMPLÉMENTAIRE Barkat fait marche arrière

Actualités : EXERCICE DE L’ACTIVITÉ COMPLÉMENTAIRE
Barkat fait marche arrière


Le ministre de la Santé a publié, en janvier dernier, une circulaire relative à l’exercice de l’activité complémentaire, l’interdisant aux chefs de service et chefs d’unité. Il vient de faire marche arrière, en publiant une autre circulaire qui autorise non seulement l’exercice de l’activité complémentaire pour ces deux catégories de responsables mais leur donne également la possibilité d’exercer dans les structures privées les jours fériés et les week-ends.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le ministre de la Santé a-t-il cédé aux menaces des hospitalo-universitaires ? Ces derniers avaient, en effet, retenu de recourir à la protestation si le département de Barkat ne revenait pas sur sa circulaire publiée en janvier dernier, qui interdisait l’activité complémentaire pour les chefs de service et les chefs d’unité. Il n’a donc pas fallu beaucoup de temps au ministre de la Santé pour rectifier le tir. En effet, Barkat a publié en ce sens une nouvelle circulaire, le 31 mars dernier. Ainsi, les praticiens hospitalo-universitaires et les praticiens spécialistes de santé publique, y compris ceux occupant les postes de chef de service et de chef d’unité, sont autorisés à exercer dans les structures privées. Mais pas seulement, puisque le ministre a étendu la plage de l’activité complémentaire aux week-ends et jours fériés. Une décision qu’ont dénoncée, hier, les deux syndicats des praticiens et praticiens spécialistes de santé publique. Le président du SNPSP et celui du SNPSSP estiment que «le ministre vient d’enterrer le secteur de la Santé publique avec l’aval du Premier ministre». «Ce qui vient de se passer est très grave, on va détourner tous les malades vers le secteur privé ; le ministre de la Santé vient de céder aux lobbies», a indiqué le docteur Youcefi, président du SNPSSP. Les représentants des praticiens ne comprennent pas «comment le ministre de la Santé n’a pas hésité à piétiner un décret présidentiel pour servir des lobbies et casser le secteur public, alors qu’il refuse de toucher à notre statut particulier sous prétexte qu’il est déjà signé par le Premier ministre». Les deux syndicalistes regrettent une telle décision qui, disent-ils, n’est pas dans l’intérêt du malade. Et d’ajouter que cette décision a créé plus de problèmes qu’elle n’en a résolus. De son côté, le docteur Merabet, président du SNPSP, estime que «l’on est dans la promotion et la préservation du secteur privé au détriment du secteur public». En témoigne la décision du ministre de la Santé de fermer les cliniques privées si celles-ci ne s’équipent pas d’autoclaves, souligne-t-on. Et ce au moment où, affirment les représentants des praticiens, «la majorité des établissements hospitaliers continuent de stériliser avec du popinell». «Une matière interdite partout dans le monde au regard des risques d’infection qu’encourt le malade», affirme le docteur Youcefi.
S. A.

 

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