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C’est quoi ton code ?

C’est quoi ton code ?

Par Hakim Laâlam
Email : laalamh@yahoo.fr

Passeports biométriques. Face à la levée de boucliers des islamistes, Zerhouni promet de couper la poire en deux.

La poire des islamistes, j’espère !

Je n’ai plus de place ! Pas une seule. J’allais ajouter le nom de Azzedine Mihoubi à la longue liste des ministres et des secrétaires d’Etat à la communication qui annoncent l’imminente prochaine irréversible révision du code de l’information, lorsque je me suis rendu compte que le cahier que je consacre à ce listing particulier était plein. Ni une, ni deux, ni même trois, je suis allé illico presto en acheter un neuf. Car en mon for intérieur, et même en mon for extérieur, je sais que je continuerai à noircir les pages de nouveaux cahiers avec les noms des nouveaux ministres de la com’ qui viendront les uns après les autres annoncer la révision de ce code. La tenue d’un tel cahier est utile à plus d’un titre. Elle permet, entre autres, de faire ce constat étrange. Les statistiques des ministres et secrétaires d’Etat limogés, remaniés ou carrément appelés à d’autres postes immédiatement après avoir annoncé la révision du code de l’information, sont très élevées. Il en existe ainsi qui n’ont pas tenu 72 heures après avoir évoqué le code de l’information et son chamboulement. Comme c’est bizarre ! Mais pas aussi bizarre que cette manie maniaco-dépressive de dégainer un projet de réforme du code de l’information à la simple vue d’un journaliste. Pourquoi diantre cette urgence ? Quel est cet équilibre macro et micro-économique que l’actuel code de l’information mettrait en danger de mort ? Les programmes du 3e, du 4e et des mandats présidentiels suivants (que Dieu lui prête longue vie et dote son frère Saïd d’une batterie de portable longue durée pour pouvoir répondre à tout moment à Zizou) ne peuvent-ils se concrétiser sans une révision du code de l’information ? J’en arriverais même à croire que la révision du code de l’info prime sur la gestion de nos avoirs à l’étranger, qu’elle est plus importante que la désignation d’un nouveau P-dg à la tête de Sonatrach et de la DGSN ou même plus importante que la confection d’un code de la gouvernance. Aïe ! Zut ! Là, je me rends bien compte que je viens d’écrire un gros mot. Un très gros mot ! Mais admettez, tout de même, avec moi qu’il est fort intrigant que personne, parmi les Lucky Luke si promptes à dégainer une révision du code de l’information, n’ose balbutier qu’avant un nouveau code pour les journalistes, ça serait tout de même plus logique de doter enfin nos gouvernants d’un code de bonne gestion du pays. En termes d’urgence, on peut même dire qu’entre les deux, y’a pas photo ! Photos ? Les photographes ont-ils leur code ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar, même codé, continue.
H. L.

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