Les enseignants affiliés au Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) menacent de renouer avec la protestation.
Pas moins de douze conseils de wilaya du principal syndicat de l’éducation ont décidé d’une grève d’une journée pour protester contre les ponctions sur salaires, jugées « illégales », conséquence de la précédente grève nationale. Les enseignants ont été surpris d’apprendre à leurs dépens, que le ministère de l’Education nationale a enlevé aux grévistes cinq jours sur le salaire de février et neuf jours sur celui de mars. Ceci alors qu’un arrêté interministériel, datant du 12 mars 1992, stipule que « les ponctions sur salaires ne sauraient dépasser trois jours par mois et ne peuvent se faire que sur plusieurs mois ».
Le coordinateur national du Cnapest, Nouar Larbi, qui a accusé le ministère de tutelle « d’avoir agi contrairement aux lois de la République », estime que « les gourous du ministère agissent en tant que personnes qui ne respectent pas les fondements de la Constitution. Pourtant, la loi est claire au sujet des ponctions sur salaire », a-t-il souligné. Contacté par téléphone, Nouar Larbi a assuré les enseignants du soutien de la direction syndicale à leur future action. « Douze wilayas dont Annaba, Constantine, Sétif, Skikda, Béjaïa, Bouira, Tizi Ouzou, M’sila, Tlemçen, Alger, Mostaganem, ont tenu des assemblées générales pour réagir à la décision du ministère. Nous, en tant que direction, on ne peut que les soutenir », a indiqué le premier responsable du Cnapest. Lui qui était dans le collimateur de la base syndicale en raison « de la mauvaise gestion de la dernière grève nationale et d’avoir facilement cédé devant les menaces des pouvoirs publics ». Il a été contraint, ainsi que son équipe, de remettre son mandat au conseil national avant de revenir aux commandes du syndicat.
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