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president qui regarde son peuple en jummelle et qui dérige l'algerie par decret sans l'avis de ce dernier

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Partir en chasse, autant y aller pour chasser le gros. Parce que, franchement, au vu des moyens mis en place, ça serait tout de même dommage de tirer des cailles lorsque le gros gibier est à portée de fusil. Toutes les fines gâchettes vous le confirmeront. On reconnaît une bonne chasse lorsqu’on peut, au moment du décompte final, le soir au coin du feu, exhiber fièrement le gros morceau, le «mâle dominant» de la meute, le plus branchu des cerfs, le plus tanné du cuir d’entre les sangliers. On peut, bien sûr, se contenter de faire dans la chasse-loisir. Le petit safari départemental. La sortie de week-end, juste pour alléger un peu la gibecière, dégourdir les gambettes des chasseurs et de leurs chiens et justifier la dépense de gasoil. On tirera deux ou trois grives, une demi-douzaine de bécasses, peut-être même quelques marcassins, mais on passera à côté de la «pièce». Et j’ai la faiblesse de croire que les bruissements que j’entends monter de la forêt ne sont pas ceux que produit une chasse à la petite semaine. Ça serait vachement disproportionné. Autant de bruits, autant de moyens mis en œuvre, autant de méticulosité et de détails dans la préparation pour tirer une poignée de palombes, j’ai des doutes. Je mise surtout sur le côté «patient» des chasseurs. Ils savent que la bête est dans un cul-de-sac. Ni vraiment à la lisière de la forêt, en bordure d’une voie de sortie qui lui permettrait de fuir, ni assez en forme pour mener longtemps la vie dure à la battue, ni vraiment en mesure de contourner le dispositif et d’aller dans une forêt voisine pour s’y refaire une santé et y mener bombance. La «pièce» est là, ferrée. Elle peut, bien sûr, escompter avoir de la marge, un sursis grâce aux leurres nombreux disséminés autour d’elle et tombant un à un ou sur le point de tomber. Maigre espoir tant c’est apparemment elle qui est recherchée, prioritairement traquée, par les chasseurs. Il est vrai que telle sa consœur du Gévaudan, du temps de sa splendeur insultante, elle leur en avait fait baver, aux chasseurs. Les embarquant sur de fausses pistes, les trimballant d’un terrier à l’autre, inversant même l’ordre naturel de la chasse, devenant chasseresse et eux proies éliminées les unes après les autres. Aujourd’hui, la nature semble vouloir reprendre ses droits. Ici, comme nous sommes amoureux de la verte nature, passionnés par elle, nous en apprécions l’un de ses éléments fondateurs, la chasse. Au gros, pas au menu fretin. Sonnez le cor ! Et fumez du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue...

Hakim Laâlam

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