Les praticiens et spécialistes de la santé publique ont observé, encore une fois hier, leur second rassemblement au niveau de l’hôpital Mustapha-Pacha à Alger.
Les contestataires continuent leur action malgré les intimidations du ministère de la Santé pour réaffirmer leur attachement à leurs revendications et prouver qu’ils ne baissent pas les bras. Les médecins sont toujours déterminés à aller jusqu’au bout.
“Il y a près d’un mois que nous avons gelé la grève pour donner une chance aux différentes interventions auprès du gouvernement, mais à ce jour, nous avons rien eu”, ont regretté les syndicalistes. Depuis la suspension de leur mouvement, le rassemblement qui a eu lieu à l’hôpital Mustapha-Pacha a regroupé les praticiens des quatre coins du pays, venus crier leur ras-le-bol face à une situation qui n’a que trop duré.
Les syndicalistes ne s’arrêtent pas seulement aux sit-in. Ils ont également décidé de boycotter la tutelle. Invités la semaine dernière à discuter, les praticiens ont décliné l’invitation.
“À quoi sert de discuter avec la tutelle ? Le ministère nous convie à des réunions pour discuter de la possibilité d’augmenter le pourcentage des primes et par la même occasion, elle plafonne cette augmentation. Dans ce cas-là, la tutelle n’a qu’à travailler toute seule, pourquoi nous appeler ?” se sont interrogés les syndicalistes. Ils ont ajouté : “L’État algérien n’a pas de gouvernement. Un ministre n’a aucune prérogative. Comment des gens qui n’ont pas de statut de ministre décident de l’avenir d’un secteur ?”
Bien que le nombre soit moins important que d’habitude, près de 200 manifestants sont venus dire leur mot. Midi passé, les protestataires avaient entrepris une marche au sein de l’établissement, où ils scandaient des slogans tels que “One, two, three, où va la santé ?” ; “Le médecin ne s’essouffle pas et ne supporte pas le mépris” ou bien “Cher Président, la santé agonise”.
Les manifestants, qui ont amorcé une marche, se sont arrêtés près de la porte centrale de l’établissement, côté place du 1er-Mai où un dispositif de sécurité les attendait. Les policiers anti-émeutes avaient mis en place un cordon de sécurité pour bloquer la porte d’entrée et les citoyens étaient priés de circuler.
Quelques minutes plus tard, les médecins sont revenus à leur point de départ où les deux président de syndicat ont pris la parole et rappelé à leur base que le “combat” continue et qu’il est inconcevable de baisser les bras avant la satisfaction des revendications. Les deux présidents de syndicat ont réaffirmé qu’au cours de la semaine, probablement lundi, une réunion avec les syndicats de l’éducation aura lieu pour discuter des modalités de la future naissance d’une fédération des syndicats.
Source : Liberté