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L’attaque contre le bus de BRC à Bouchaoui ou l’histoire d’une complicité interne

 

 

Ce dernier est le premier à avoir été présenté à Bouzegza par Bakour au même endroit, quelques jours plus tard.



L’idée de s’attaquer aux travailleurs étrangers de BRC a été débattue, puis la mission de filmer leur itinéraire de Oued Romane à El Achour, où se trouvent leurs bureaux jusqu’à l’hôtel Sheraton, a été confiée aux deux nouvelles recrues, Bakour et Fettouche. Bouzegza insiste auprès de Bakour pour qu’il recrute Menia Mustapha Kamel, du fait d’être issu d’une famille aisée qui a des liens avec l’ancien chef de gouvernement Réda Malek et d’Issaâd Rebrab, patron de Cevital, qui pourrait servir pour les prises d’otages, mais également du fait que sa sœur soit licenciée en pharmacie pour leur procurer des médicaments. Quelque temps après, Bakour et Fettouche filment l’itinéraire dans les deux sens. L’enregistrement est remis à Bouzegza et Hamzaoui. Les deux décident que l’attaque sera menée à la bretelle de Bouchaoui, là où il y a des arbres et où les véhicules ralentissent obligatoirement.

Il passera deux jours avec les deux terroristes dans une maison abandonnée à Touzaline, au cours desquels il apprend quelques techniques de fabrication de bombes avec téléphone portable. C’est son frère Lamine qui sera chargé de les accompagner jusqu’au douar Bougueraï avec deux engins explosifs. Le 8 décembre 2006, Bakour rencontre Bouzegza, suite à un appel téléphonique, c’est là qu’il lui remet les deux engins prêts à l ’utilisation et un pistolet automatique. Il se dirige droit vers la mosquée des Annasser et en fin de journée, il contacte son ami Fettouche qu’il rencontre à proximité de la mosquée de Sidi Abderrahmane, à Alger. Ils décident de changer les téléphones mobiles collés aux engins pour éviter de localiser l’endroit où ils ont été montés.

Ils achètent deux nouveaux au Boulevard Krim Belkacem avant que Bakour ne se dirige seul vers la bretelle de Bouchaoui où il dissimule les engins en laissant une distance de 7 m entre chacun, de manière à ce qu’ils touchent le bus à l’avant et à l’arrière en même temps. Fettouche le rejoint et tous les deux se séparent après. Le lendemain, Bakour revient sur l’autoroute et découvre des agents d’hygiène en train de nettoyer les lieux. Le soir, il retourne vérifier les engins qui étaient toujours là. Le matin du 10 décembre, il appelle Fettouche et le rencontre. Il lui achète une webcam pour l’accrocher à un PC portable de BRC, devant être utilisé pour filmer l’attentat. Des essais sont faits sur les lieux avant que Fettouche ne rejoigne son poste pour qu’il lui donne le signal dès que le bus des employés démarrera. Vers 16h30, Bakour reçoit le signal et il se dirige vers la bretelle. Il gare son véhicule en sens inverse, direction Alger, installe la caméra en simulant une panne jusqu’à l’arrivée du bus à 16h40 et déclenche le premier téléphone relié à la bombe, alors que le second n’a pas fonctionné du fait de sa batterie défectueuse. Il filme la scène et va rejoindre Fettouche à Bab El Oued, où tous deux visionnent le film et l’enregistrent sur un flash disk. Le lendemain, Bakour rejoint Bouzegza à Bouguerai et lui montre son contenu, repiqué sur un CD, remis à Kasmi Salah dit Abou Mohamed, le chargé de la communication du GSPC, abattu par les forces de sécurité quelques mois plus tard.



Par Salima Tlemçani

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