Voilà 16 ans que nous a quittés Youcef Fathallah. Le militant des droits de l’homme était président de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADH), quand il est tombé sous les balles assassines du terrorisme islamiste un certain 18 juin 1994.
C’était l’époque où l’élite algérienne était ciblée par les bras armés du FIS. La Ligue, aujourd’hui présidée par Me Boudjemaâ Ghechir, a rendu hommage, hier, au regretté à travers un communiqué dans lequel il est rappelé que « Fathallah a passé sa vie en militant pour la liberté et les droits de l’homme en Algérie et il a été assassiné par une main criminelle pour ce qu’il portait comme principes et ce qu’il représentait comme valeurs et son combat tient toujours et c’est un honneur de le poursuivre ». Profitant de l’occasion, les militants de la Ligue ont exprimé leur regret de constater que « le rêve du défunt en une Algérie vivant en paix et où les droits de l’homme sont respectés au sein d’une gouvernance démocratique est encore loin de portée et que la machine à tuer du terrorisme aveugle continue à faucher la vie des innocents alors que les acquis réalisés par les Algériens au prix du sang et des larmes dans le domaine de la démocratie, les libertés et les droits de l’homme ont enregistré un recul alarmant ».
Les militants exigent aussi que « la main soit levée sur la société algérienne et ne pas contraindre ses citoyens dans la pratique de leurs droits individuels et collectifs, y compris leur droit en la nationalité, la levée de l’état d’urgence, l’arrêt du harcèlement sur la presse indépendante et les activistes intéressés par le changement démocratique et la promotion des droits de l’homme, les libertés syndicales et l’édification de l’Etat de droit, et la séparation entre les pouvoirs et la justice indépendante », peut-on lire dans le même document. Il est aussi demandé au gouvernement d’établir un programme de développement capable de contribuer sérieusement à l’absorption du chômage, résoudre la crise de logement et rendre l’espoir à la jeunesse qui, devant l’impasse, se réfugie dans la drogue et la harga. Enfin, la Ligue de Me Ghechir confirme la requête adressée au président de la République de faire du 18 juin une journée nationale des droits de l’homme.
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