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Condamné une énième fois par contumace : Où est passé Abderrazak El Para ?



El Watan, 24 juin 2010

L’affaire Abderrazak El Para ressurgit. Lundi dernier, le tribunal criminel près la cour de Batna a jugé et condamné par contumace cet ex-terroriste, pour avoir, entre autres forfaits, pris part à l’attaque, en mars 2003, d’un convoi militaire au nord-est de Batna, qui a coûté la vie à deux militaires.

Ce n’est pas la première fois qu’El Para est jugé par contumace. Extradé le 27 octobre 2004 vers l’Algérie par la Libye, après sa capture par les rebelles du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad, Abderrazak El Para a été jugé par contumace 8 mois plus tard. En effet, le 25 juin 2005, le tribunal criminel d’Alger l’avait condamné par défaut à la réclusion à perpétuité pour « création d’un groupe terroriste armé ». Ce jugement par contumace a été justifié par le fait qu’El Para était encore considéré par la justice comme « en fuite ». Le 18 mars 2007, le même tribunal criminel d’Alger devait juger à nouveau El Para, une fois de plus par contumace. Mais le procès a été reporté. La raison invoquée est que la procédure judiciaire a été engagée avant qu’El Para soit arrêté et remis aux autorités algériennes.

Il fallait donc attendre qu’une nouvelle procédure soit lancée. Après une longue attente, le procès d’El Para a été annoncé pour le 24 mars 2008. Mais il n’aura pas lieu. Pas plus que celui qui était prévu le 13 juillet 2008. En novembre 2009, le procureur général près la cour d’Alger, Zaghmati Belkacem, avait déclaré qu’El Para ne se trouvait dans aucune des prisons qui sont à Alger. Et depuis, le doute s’installe sur le sort d’El Para. Que devient-il ? Où est-il passé ? Pourquoi il n’a jamais été présenté à la justice ? Difficile de répondre tant l’affaire El Para est entourée de beaucoup de zones d’ombre. De son vrai nom Saïfi Amari, El Para, émir de l’ex-GSPC, doit répondre de plusieurs affaires terroristes. Il est considéré comme le cerveau du kidnapping de 32 touristes européens lors d’une prise d’otages, en 2004, qui a duré 7 mois. Il avait été impliqué dans un attentat contre des militaires et des groupes d’autodéfense, à Tébessa et Biskra, en février 2003.

Par M. A. O.

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