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Des voyous sèment la panique au stade Charletty : L’image de l’Algérie risque d’être ternie


Piètre image que celle donnée, mercredi dernier, par les supporters de l’équipe algérienne de football venus en masse suivre sur grand écran le match contre les Etats-Unis au stade Charletty, dans le 14e arrondissement de Paris.



Paris

De notre correspondant

Ceux qui devaient donner de la voix aux Verts se sont transformés, à l’issue de la rencontre, en casseurs et pilleurs, salissant un peu plus l’image de l’Algérie. Le spectacle de la désolation a commencé vers 18h. Mécontents du score, environ 300 jeunes sur les 6000 présents, munis de barres de fer et de grilles métalliques, s’en sont pris aux véhicules stationnés à la sortie du stade. Ils ont brûlé une voiture et retourné une bonne quinzaine avant de saccager les abords de l’enceinte sportive. Même les motos n’ont pas échappé à la furie de ces fous furieux. Trois grosses cylindrées ont subi la loi des flammes.

La fumée continuait d’ailleurs de s’élever dans le ciel parisien jusqu’a une heure tardive de la soirée. Non loin du stade, des vitres de boutiques et d’abribus ont volé en éclats sous les regards médusés et consternés des passants. Ils ne comprenaient pas pourquoi des jeunes s’en prenaient aux deniers publics et privés sous prétexte que leur équipe favorite avait perdu un match. L’intervention de quelques personnes âgées, venues voir le match en famille ou avec leurs enfants, n’a pas réussi à ramener le calme chez les jeunes venus en majorité des banlieues.

Il fallait donc l’intervention rapide des forces de l’ordre – environ 200 CRS – qui ont usé de gaz lacrymogènes pour disperser les casseurs. Munis de chiens et armés jusqu’aux dents, ils ont quadrillé les alentours du stade et renforcé la sécurité devant la Fondation des Etats-Unis, un pavillon qui accueille des étudiants américains au cœur de la Cité internationale universitaire située à 500 m environ du parc Montsouris et du stade Charletty. Les policiers ont bloqué l’accès à cette cité aux supporters algériens qui voulaient s’y engouffrer pour, sans doute, en découdre avec les étudiants américains. La violence a commencé à la dernière minute du match, lorsque les Américains ont inscrit le but de la victoire. Soudain, tout s’est emballé. Les jeunes se sont mis à balancer des barrières en métal sur les agents de sécurité. Quelques minutes après, la tension est montée d’un cran et a gagné l’extérieur du stade.

Conséquence de cette invasion : l’interruption pendant une bonne heure du trafic du RER B – train reliant Paris à la banlieue – au niveau de la station Denfert-Rochereau qui se trouve à proximité du stade Charletty. Les réactions ne sont pas fait attendre. Jeudi, de nombreux hommes politiques, de gauche comme de droite, ont condamné la violence de certains pseudo supporters algériens. Certains ont même demandé d’interdire l’installation d’écrans géants lorsqu il s’agit de retransmettre des matchs de l’Algérie ou des autres pays du Maghreb. Tirant à boulets rouges sur les jeunes des cités qui « ne respectent plus rien et qui n’ont aucun lien avec la France », le Front national est revenu sur le drame de la Marseillaise sifflée et l’envahissement du terrain lors du match Algérie-France.

Condamnant le comportement de ces « voyous » qui n’ont rien à avoir avec le sport, les associations maghrébines craignent que ce genre d’incidents n’alimente davantage le sentiment de racisme et de xénophobie qui prend des proportions alarmantes au sein du discours politique et de la société française. Il faut dire que le comportement de certains beurs est tout simplement inacceptable.



Par Yacine Farah

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