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« I have a dream… »

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Il y a 48 ans, l’Algérien, enfin libre, se demandait à quoi pouvait ressembler l’indépendance et  les mariages interraciaux étaient encore interdits dans beaucoup d'Etats du Sud, aux Etats-Unis.
Barack Obama avait un an.
Abdelaziz Bouteflika en avait 25.
Il y a 48 ans, l’Algérien, enfin libre, se demandait à quoi pouvait ressembler l’indépendance quand une femme noire refusa de céder sa place à un blanc dans le bus et qu'elle fut jugée pour ça.
Barack Obama avait un an.
Abdelaziz Bouteflika en avait 25.
Un an plus tard, en 1963, l’Algérien, enfin libre, se demandait toujours à quoi pouvait ressembler l’indépendance et le révérend Martin Luther King prononçait son discours célèbre, « I have a dream » (J'ai un rêve) devant le Lincoln Memorial à Washington. Il rêvait alors de la fin de la ségrégation raciale dans les écoles publiques et dans le monde du travail et d'un salaire minimum  pour tous les travailleurs sans distinction de race ni de couleur. Une société où les enfants noirs et blancs auraient les mêmes chances.
Barack Obama avait deux ans.
Abdelaziz Bouteflika en avait 26.
L’année d’après, en 1964, l’Algérien, enfin libre, se demandait toujours à quoi pouvait ressembler l’indépendance et les droits des noirs viennent  à peine d’être promus par le « Civil Rights Act » et le « Voting Rights Act » sous la présidence de Lyndon B. Johnson.
Barack Obama avait trois ans.
Abdelaziz Bouteflika en avait 27.
Quarante-cinq ans plus tard, en novembre 2008,  Barak Obama devient le premier Noir élu président des Etats-Unis.
La semaine où, en Algérie, le président Abdelaziz Bouteflika  viola la Constitution pour rester au pouvoir.
Barack Obama avait 47 ans.
Abdelaziz Bouteflika en avait 72.
En un demi-siècle, l’Amérique avait changé de couleur.
L’Algérie n’avait toujours pas changé de pouvoir.
L’Algérien, vieilli, se demandait toujours à quoi pouvait ressembler l’indépendance.
Ce lundi 5 juillet 2010, il monta sur un rocher et se confia à la mer :  « I have a dream… »

M.B.


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