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Tunisie : Procès de Taoufik Ben Brik, « Prenez votre responsabilité M. le Juge »

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Jurez Monsieur le Juge. Dites je jure de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.

Monsieur le Juge : avez-vous reçu, lors du procès du journaliste et poète Taoufik Ben Brik que vous avez présidé, des instructions vous dictant la sentence de six mois de prison ferme que vous deviez  prononcer ce jour là ?

-Avez-vous subi des pressions vous imposant la manière de diriger ce simulacre de procès ?

-Passons aux détails  Monsieur le Juge: Pourquoi n’avez-vous pas permis aux avocats de présenter leur argumentations ou de procéder à un contre interrogatoire. Pourquoi n’avez-vous pas accepté la demande d’expertise de la signature falsifiée apposée en bas de l’enquête judiciaire ? Pourquoi n’avez-vous pas cherché à savoir où était passé le PV n° 5 disparu du dossier ? Pourquoi n’avez-vous pas exigé la présence des témoins. Existent-ils seulement ces témoins, puisque le numéro de leur carte d’identité est inexistant? Pourquoi n’avez-vous rien voulu entendre des requêtes des avocats concernant la remise en liberté de M Taoufik Ben Brik ?

Connaissant le verdict  par avance vous avez levé la séance avant même qu’elle n’ait débuté. Vous en aviez assez entendu. Assez de perte de temps !

Votre condamnation n’est-elle pas un affreux  déni de justice ? Avouez que ce procès bafoue clairement les principes fondamentaux de la justice. Vous n’avez même pas cherché à sauver les apparences et à faire croire à un procès équitable. Quelle mauvaise comédie !

Vous avez obéi aux instructions. Mais depuis quand les instructions sont-elles au dessus de la loi ? La constitution ne prévoit-elle pas la séparation des pouvoirs ? Vous nous faites vivre un cauchemar.

Vous avez une famille que vous voulez préserver et protéger, dites-vous. Ce n’est pas une excuse. Taoufik Ben Brik a lui aussi deux beaux enfants que vous privez de la présence du  père. Taoufik Ben Brik a sacrifié sa liberté pour vous offrir un peu de dignité.

Savez-vous ce que pensent ses deux enfants de vous ? Ils font chaque jour votre procès et vous condamnent d’avoir condamné leur père, ils vous condamnent pour avoir accepté de jouer le jeu du bouc.

Leur père risque à tout moment de mourir. Certes, son cœur bat, il respire, il prend régulièrement ses médicaments ...mais ceci n’est pas suffisant. Il suffirait d’une hypoglycémie dont il ne se rendrait pas compte lors de son sommeil, .ou qu’il ne trouve rien à avaler... pour qu’il trépasse....Ce serait horrible, non !

L’affaire Ben Brik n’est pas de votre compétence. Vous avez cependant accepté, en toute conscience, d’y jouer un  petit rôle, celui d’un figurant ayant accepté de jouer le mauvais rôle avec notre argent. A qui incomberait la responsabilité ? Avez-vous pensé à votre propre part de responsabilité ?

La vérité, est que c’est une affaire entre ZABA le grand et Taoufik Ben Brik le poète soûlouk.

Toi, le Grand, toi qui a pris le poète pour otage. L’affaire est hors constitution. Cette parodie de justice n’a pas besoin de durer plus longtemps. Tu as offert à Taoufik Ben Brik, malgré toi, une grande victoire celle, pour l’avoir embastillé, d’être élu l’homme de l’année 2009, aux côtés d’OBAMA, On n’arrête pas l’histoire. ...

Mais si Taoufik Ben Brik venait à mourir, nous serons tous condamné pour n’avoir pas prêter assistance à personne en danger. L’histoire l’enregistrera.

AZZA ZARRAD épouse de Taoufik Ben Bri

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