Le directeur de l’antenne de la Banque nationale d’Algérie (BNA) de Tlemcen, S. D., et son intérimaire Mme H. ont été mis en détention préventive, mercredi, par le juge d’instruction du tribunal de Tlemcen.
Cette incarcération intervient dans l’affaire de ce qui est appelé communément « le scandale El Haïcha ». Un jeune homme, dénommé El Haïcha, ayant été emprisonné par le passé pour soutien au terrorisme et qui s’est reconverti en entrepreneur au lendemain de son élargissement, a curieusement, vu son entreprise prendre rapidement de l’essor grâce aux projets qu’il réussissait à obtenir en un temps record et sans véritables garanties. Le secret de cette « réussite » n’était autre qu’une grande escroquerie. Plusieurs sociétés étatiques, dont l’OPGI de Tlemcen et le ministère de la Justice, ainsi que des privés, ont été escroqués par cet individu. Après avoir engagé des travaux sur différents sites (bâtiments et sièges d’organismes d’Etat), le jeune entrepreneur prendra, au bout du compte, la poudre d’escampette avec plus de 100 milliards de centimes.
En fuite à l’étranger, il est activement recherché. Le parquet de Tlemcen, qui a déclenché une enquête il y a quelques mois, reproche au directeur de la BNA et à son intérimaire de n’avoir pas procédé à l’authentification de la main-levée, qui s’est avérée fausse par la suite. Un document qui lui avait permis le déblocage de sommes importantes. El Haïcha a eu, entre-temps, l’astuce de changer son nom de famille, d’où moult tracasseries pour l’administration judiciaire. C’est dire que tout était calculé par cette personne suspecte dont la réussite fulgurante et rapide en a surpris plus d’un. Nous y reviendrons.
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