Le président américain, Barack Obama a finalement célébré à sa manière, depuis hier mardi, les cinquante ans d’indépendance en Afrique : il a préféré un Forum des jeunes leaders africains à Washington à un Sommet avec les chefs d’Etat du continent.
Obama a ainsi reçu hier mardi environ 120 jeunes leaders de la société civile et du secteur privé de plus de quarante pays d’Afrique à l’occasion du cinquantenaire des indépendances que célèbrent cette année 17 pays africains. ( Voir photo)
Selon la Maison-Blanche, cette décision a été prise « dans le cadre des initiatives visant à forger pour les années à venir des partenariats solides tournées vers l’avenir ».
Barack Obama a exhorté les jeunes Africains à enraciner les principes démocratiques dans leurs pays, et à ne pas suivre les pas de la génération des indépendances qui s'est selon lui accrochée au pouvoir, à l'exemple du Zimbabwéen Robert Mugabe qu'il a durement critiqué.
Il a exprimé l'espoir que "certains d'entre vous deviendront un jour dirigeants de vos pays".
"Si vous y réfléchissez, dans les années 1960, lorsque vos grands-parents, arrière-grands-parents se battaient pour l'indépendance, les premiers dirigeants disaient tous qu'ils étaient pour la démocratie", a rappelé le président lors d'une séance de questions-réponses avec ces jeunes. (lire compte-rendu par ailleurs)
Avant M. Obama, la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton avait elle aussi exhorté ces jeunes à confier plus de pouvoir aux citoyens.
"Nous sommes à la recherche de dirigeants qui savent que le fait de donner plus de pouvoir aux citoyens est dans l'intérêt de tous", a dit Mme Clinton
Dans le monde actuel, "un pouvoir basé sur un rapport hiérarchique allant du sommet à la base n'est plus tenable", a-t-elle poursuivi.
En plus d’une discussion ouverte avec le président Barack Obama, le Forum des jeunes leaders africains prévoit des débats en petits groupes sur divers thèmes, comme « la transparence et l’obligation de rendre compte, la création d’emploi et l’entreprenariat, la défense des droits et la mise à profit de la technologie en faveur de l’autonomisation des personnes et des collectivités. »
Pour Assalé Tiémoko du journal le Nouveau Réveil à Abidjan, président de SOS Justice Côte d’Ivoire, un des participants, "les thèmes qui vont être débattus sont un bilan de ce qui n’a pas été fait en Afrique pendant les cinquante années qui viennent de s’écouler,"
L.M.