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UN TRAFIQUANT DE DROGUE TUE DEUX OFFICIERS DE POLICE À BORDJ BOU-ARRÉRIDJ Quand les dealers en viennent aux armes

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L’auteur du double assassinat, un repris de justice notoire, a été tué par des policiers durant l’accrochage.

Deux fonctionnaires de police tués par balle, un autre grièvement blessé. Tel est le bilan de l’accrochage qui a opposé les forces de l’ordre à un dealer lors d’une opération de perquisition que les policiers, munis d’un mandat délivré par le procureur, s’apprêtaient à effectuer en son domicile, avant-hier, juste au moment de la rupture du jeûne, à Ras El-Oued, à 30 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj.
L’échange de coups de feu s’est produit vers 19h30 devant le domicile du baron, en plein centre-ville de Ras El-Oued. Sous la houlette du chef de service de la Police judiciaire de la sûreté de wilaya, les policiers ont encerclé les lieux dans ce quartier populaire.
Alerté par la présence de policiers, le suspect a tenté de s’enfuir vers des maisons avoisinantes. Il a été vite repéré sur une terrasse par la police. Muni d’une arme automatique, il s’est montré très agressif et violent.
Il a été, par ailleurs, le premier à se servir de son arme contre deux officiers de police, qui lui demandaient de se rendre. Pris d’hystérie, le suspect a fait usage de son arme, tuant deux fonctionnaires de police et blessant un autre avant d’être abattu. Le cerveau transpercé par une balle de gros calibre, le commissaire, Boufedji Abdelghani, 53 ans, chef de service de la PJ de la sûreté de wilaya de Bordj Bou-Arréridj, et son collègue Rahmoun Khaled, 32 ans, inspecteur de police, ont été déclarés morts en début de soirée à l’hôpital de la ville, où ils avaient été évacués depuis le lieu du drame. Ils laissent deux familles en deuil. L’inspecteur Rahmoun avait, quant à lui, un enfant âgé de 2 ans.
Le commissaire Boufedji était marié et père de cinq enfants. Ce commissaire, connu pour son intégrité, exerçait depuis une trentaine d’années au sein de la police judiciaire. Une grande consternation se lisait, hier, sur les visages des policiers au siège de la sûreté de wilaya. Signalons qu’un troisième officier, âgé lui aussi de 32 ans, Belhadj Lakhdar, a été blessé au cours de l’opération. Il a reçu deux balles à la jambe. Il a été admis à l’hôpital de Ras El-Oued. Mais ses jours ne sont pas en danger. L’assassin est réputé pour être  un caïd dans la région. N. Abdeslam, 37 ans, était recherché depuis plus d’une année pour plusieurs affaires dont le vol de l’arme d’un policier, trafic de drogue et de voitures. Il a été abattu par la police dans la fusillade. L’enterrement des deux fonctionnaires devait avoir lieu hier au cimetière Sidi-Betka, à Bordj Bou-Arréridj.
L’événement tragique rappelle, si besoin est, la recrudescence de la criminalité qui prend une proportion inquiétante. Les délits sur les personnes augmentent, la violence sociale, les incivilités aussi. L’urgence, c’est de revaloriser moralement et matériellement le métier de flic.
Dans les cafés, dans les transports il ne se passe pas un jour sans que le thème de l’insécurité ne soit abordé. Notre pays est-il réellement en proie à une délinquance sans commune mesure ?

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