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Ahhhhh ! J’étouffe !

 



Par Hakim Laâlam
Email : laalamh@yahoo.fr

Un célèbre et inestimable tableau de Van Gogh volé dans un
musée du Caire. Encore un coup de…

…Zaher et de la Fédé égyptienne de foot !

Je savais bien que cela allait arriver un jour ! Eh ben on y est ! Jusque-là, ces dernières années, on le disait juste pour rigoler, entre nous, au café, sous forme de boutade, comme pour mieux supporter l’insupportable. Entre deux rasades de thé avec glaçons ou de café avec mousse, il n’était pas rare que l’un de nous lâchât : «Tu vas voir ! Au rythme où ils nous étouffent, bientôt, on va manquer d’air. Et même l’air, l’oxygène, ils sont capables de nous le faire payer les bougres !» C’est fait mon grand ! J’apprends à l’instant que les médecins tirent la sonnette d’alarme devant une grave pénurie… d’oxygène dans les hôpitaux. Des malades risquent de mourir faute d’air à respirer. Oh ! Bien sûr, pour l’heure, c’est juste dans les CHU que l’oxygène vient à manquer. Mais faudra pas longtemps avant que le manque d’air et l’étouffement ne gagnent le reste du pays. En même temps, cette pénurie d’air à respirer ne doit pas vraiment nous étonner. Une fois le sous-sol pompé, fallait bien qu’ils passent au «sur-sol» hein ? En bas, z’ont tout siphonné, au tour d’en haut ! Moi, depuis que j’ai appris cette terrible nouvelle, je fais des réserves. D’ailleurs, ma pauvre épouse en a entendu des vertes et des pas mûres hier. Je lui ai passé un savon, mémorable. Faut dire qu’elle l’avait un peu cherché. Elle jetait systématiquement les bouteilles d’eau vides à la poubelle. MALHEUREUSE ! J’ai vite stoppé ce crime. Tout en lui expliquant que ces bouteilles vides allaient devenir notre principal allié. Fébrilement, j’ai pris les bouteilles qui avaient échappé à la frénésie de ménage de ma moitié et je les ai consciencieusement remplies… d’air. Je dois dire que l’opération n’en est qu’à ses débuts, mais je suis déjà assez fier de moi. J’ai stocké de quoi remplir une pièce de l’appartement en bouteilles pleines d’air. De quoi voir venir, tenir un peu en vie moi et les miens et ne pas devoir aller faire la queue en bas de l’immeuble devant les citernes de la commune. Parce qu’on va y venir, moi je vous le dis. Ça ne va pas tarder les camions citernes de la commune qui vont procéder à la distribution d’air dans les quartiers. Ahhhhhhh ! J’étouffe ! Et plus j’étouffe, plus je fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.

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