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Conflit à la tête de l’ARPT Bouteflika s’en mêle

 


 

Conflit à la tête de l’ARPT

Bouteflika s’en mêle

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le 27.08.10 | 03h00 6 réactions

La présidente de l’Autorité, Mme Zohra Derdouri, a fini par remporter le bras de fer l’opposant à certains membres du conseil. Quatre nouveaux membres ont été nommés par le président de la République au Conseil du gendarme des télécoms.

Zohra Derdouri, la présidente de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) vient d’avoir raison des quatre membres du conseil de cette institution entrés en rébellion depuis plusieurs mois, causant une situation de blocage inédite. Ceci ayant eu des répercussions négatives sur les activités de plusieurs intervenants dans le secteur des télécoms. Le décret présidentiel de nomination des nouveaux membres a été signé par le président de la République et devra être publié incessamment. Les nouveaux promus sont Toufik Bessaï, qui était secrétaire général de l’ARPT, Mohamed Madour, ancien directeur des études et du développement à Télédiffusion Algérie, Samy Aït Aoudia, maître de conférences à l’Ecole nationale supérieure d’informatique (ex-INI), le même institut que dirigeait auparavant l’actuelle présidente de l’ARPT, et Mohamed Djemaï, lui aussi du secteur de l’enseignement supérieur. Ils remplacent Larbi Roumili, Mohamed Tahar Hakimi, Sidi Mohammed Bouchenak Khelladi et Adda Abbou Habib.


Conflit d’intêrets


Ces quatre derniers étaient en conflit avec la présidente de l’ARPT qui était soutenue par les deux autres membres du conseil, Salah Mahgoun et Mohamed Tayeb Doghbal. Les «hostilités» auraient commencé en novembre dernier. Selon des informations ayant circulé, ce serait un problème de conflit d’intérêts qu’auraient décelé les membres contestataires. La Société de sécurité des réseaux informatiques (SSRI), dont le PDG n’est autre que Abdelaziz Derdouri, époux de la présidente de l’ARPT, aurait soumissionné à l’appel d’offres relatif à l’assistance à la mise en œuvre de la certification électronique en Algérie et lancé par l’ARPT. «Rien de plus faux», explique une source du secteur des télécoms. Aucune soumission n’a été déposée par le SSRI. D’ailleurs, l’appel d’offres lui-même a été suspendu. La seule intervention de Abdelaziz Derdouri aurait été une conférence sur le thème de la sécurité informatique en décembre 2009.


Le blocage


Les vraies raisons de ce conflit sont à chercher dans les relations entre la présidente nommée en mai 2008 et les quatre membres écartés. Zohra Derdouri aurait transmis à qui de droit la nécessité d’apporter du sang neuf et des profils plus adéquats à la mission de régulation. Compétences qui n’auraient pas été les points forts des anciens membres du conseil de l’ARPT. Ayant eu écho de cela, les désormais ex-membres ont fait front contre la présidente en créant une situation de blocage. Le conseil n’avait pas siégé pendant plusieurs mois jusqu’à la nomination des nouveaux membres. Depuis une quinzaine de jours, le conseil de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) enchaîne réunion sur réunion qui durent pratiquement toute la journée. La raison : rattraper le retard dans le traitement des dossiers en suspens. Plusieurs entreprises ont souffert du blocage. Certaines ont vu, par exemple, leur matériel bloqué au niveau des douanes pour manque d’autorisation délivrée par l’ARPT. «Les choses se débloquent. Une bonne partie des dossiers en instance a été résorbée», affirme-t-on à propos des demandes d’agrément et autres dossiers.

Samir Ben Djafar

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