Un nouveau remaniement ministériel serait prévu pour le courant de mois de septembre. Des changements conséquents qui devraient reconfigurer la composition du gouvernement. Il devrait intervenir après le mouvement dans le corps des walis et au niveau des directions des principales entreprises publiques.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - L’option d’un nouveau changement dans la composante de l’exécutif semble se préciser. «Un remaniement en profondeur du gouvernement aura lieu après le mois de Ramadan», indique une source sûre qui a requis l’anonymat. Selon notre interlocuteur, la liste définitive est en cours d’élaboration. «La nouvelle composante de l’exécutif est actuellement à l’étude. Il faut s’attendre à des changements à la tête de plusieurs départements ministériels». En fait, ces modifications viennent compléter le remaniement ministériel du mois de mai dernier. Un remaniement considéré comme «léger» sur le plan des nominations (cinq nouveaux ministres et deux nouveaux secrétaires d’Etat), mais qui a une portée politique importante suite au départ de Chakib Khelil et à la «rétrogradation » de Noureddine Zerhouni et de Abdelhamid Temmar. Mais le nouveau changement dans la composante de l’exécutif devrait avoir une tout autre portée. Il s’inscrit plutôt dans une logique «d’efficacité» pour achever les programmes et les projets lancés ces dernières années et entamer ceux inscrits dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Une efficacité qui manque cruellement au staff actuel. Reste, toutefois, à savoir si Abdelaziz Bouteflika ira puiser dans les «viviers» mis à la disposition des partis de l’Alliance présidentielle ? Il est vrai qu’en mai dernier, le chef de l’Etat avait fait en sorte de maintenir un équilibre relatif au sein du gouvernement entre le Front de libération nationale, le Rassemblement national démocratique et le Mouvement de la société pour la paix. Mais il semble que les membres dirigeants du parti islamiste aient été pris de court lors du dernier remaniement. En effet, sur la liste des «cadres ministrables» élaborée par le MSP, le nom de Abdallah Khanafou figurait en dernière position. Mais c’est justement lui que choisira Abdelaziz Bouteflika pour lui confier le département de la pêche et des ressources halieutiques. Une situation qui a fait grincer des dents au sein de cette formation. Par ailleurs, les changements ne devraient pas concerner uniquement le gouvernement puisqu’un mouvement dans le corps des walis est annoncé. Il serait imminent. Les wilayas d’Alger, Sétif, Boumerdès, Oum-El-Bouaghi, Tipasa, Ghardaïa, Tébessa et Tamanrasset seraient concernées. D’autres informations font également état de changement à la tête d’organismes et d’entreprises publics. Les secteurs des hydrocarbures et des travaux publics et des finances (banques et assurances) devraient être visés par ces changements.
T. H.