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3 «émirs» pour une qualif’ !



Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr

Où se trouve le siège du nouvel Office de lutte contre la corruption
? A Alger. Dans une…
 

… impasse !

Trois «émirs» se sont rendus ce week-end. C’est l’occasion pour nous d’essayer de savoir ce que font des émirs qui viennent de se rendre. D’abord, et avant toute chose, hier soir, ils ont dû voir le match Algérie-Tanzanie dans de meilleures conditions qu’au maquis. Ça ne veut pas dire qu’au maquis, ils ne regardaient pas les matches. Non ! C’est juste que la qualité des écrans qui sont maintenant mis à leur disposition est bien meilleure que celle du 55 centimètres alimenté par dynamo dont ils disposaient jusque-là. Ils ont dû surtout supporter à haute voix les Verts, enfin crier à la moindre occasion, bondir de joie ou de peur à chaque phase de jeu, chose qu’ils ne pouvaient pas vraiment faire au maquis. Eh oui ! Sauf à se faire repérer, à se faire choper par les patrouilles, les «émirs» et leurs troupes étaient obligés, après un but des Verts, d’exprimer leur joie de façon modérée, silencieuse même. Un des émirs aurait même raconté à ceux qui ont commencé à les débriefer qu’ils avaient des codes gestuels pour marquer leur joie ou leur déception en fonction des phases de jeu des Fennecs. Il est évident que même en langage des signes, les tangos n’ont pas dû exprimer souvent leur joie là-haut au vu des résultats calamiteux des matches amicaux livrés par l’équipe à Saâdane. A ce propos justement, et lors des mêmes débriefings, les trois «émirs» sont allés très loin dans leurs aveux. Ils ont reconnu que là-haut, comme en bas, le débat sur la reconduction ou non de Saâdane à la tête de l’équipe a fait rage. Et quand j’écris «a fait rage», il faut le comprendre au sens littéral de l’expression. Des tangos qui ont osé exprimer un avis, une option contraire à celle de leurs supérieurs, les «émirs» ont été sévèrement sanctionnés. Sectionnés, même ! D’ailleurs, c’est l’une des raisons majeures de la reddition de nos trois «émirs» ce week-end. Le futur de cette équipe de foot. L’option défendue jusque-là par les trois «émirs», celle de la reconduction de Saâdane à la tête des Verts, ne semblaient plus rallier tous les suffrages du maquis. Des voix discordantes avaient déjà commencé à se faire entendre dans les sous-bois après le match contre les Etats-Unis, lors de la Coupe du monde. Fallait-il ou non faire entrer en jeu Saïfi ? Des voix devenues encore plus fortes et plus discordantes après la débâcle face au Gabon. Plus que des voix, un véritable vent de révolte soufflait de plus en plus fort là-haut. Et les anti-Saâdane semblaient, de l’aveu toujours de nos trois «émirs», sur le point de l’emporter. C’est à ce moment qu’ils ont pris peur et qu’ils ont pris la poudre d’escampette. L’avenir des Fennecs, l’issue des qualifications en Coupe d’Afrique et Coupe du monde donneront- ils raisons à nos trois «émirs» ? Terrible question qui donne à voir l’étendue dramatique de la tragédie nationale. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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