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TROIS MOIS APRÈS SON DÉPART DE L’INTÉRIEUR Zerhouni cherche des explications, t'e' vire' ou mazel



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Celui qui était considéré comme l’homme le plus proche de Bouteflika ne s’explique pas encore sa non-reconduction au ministère de l’Intérieur et sa nomination comme vice-Premier ministre, pour le moment sans prérogatives.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Trois mois après le remaniement ministériel de mai, Nourredine-Yazid Zerhouni ne sait toujours pas pourquoi il a été démis du poste de ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales. Ni même pourquoi il s’est retrouvé nommé en qualité de vice-Premier ministre. C’est le concerné lui-même qui l’a avoué à la presse, jeudi, en marge de l’ouverture de la session parlementaire d’automne. «J’ai demandé des explications au président», a indiqué Zerhouni aux journalistes qui l’interrogeaient sur les raisons de son départ du département de l’intérieur. L’homme, longtemps considéré comme un des piliers du «cercle présidentiel », n’en dira pas plus. Mais cette petite phrase lourde de sens confirme le malaise qui sévit au plus haut sommet de l’Etat. Durant dix années, de par ses attributions de ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Zerhouni avait sous sa coupe l’administration, les élus, les partis politiques, le mouvement associatif, la police et la Protection civile. Il avait une mainmise totale sur l’organisation des élections. Des pouvoirs illimités qui lui ont permis de régir toute la société algérienne. Mais le remaniement de mai dernier a tout chamboulé. Remplacé par Daho Ould Kablia, considéré comme son «subalterne», Zerhouni a été nommé vice-Premier ministre, poste créé lors de la révision de la Constitution imposée en 2008. Depuis, il attend que le chef de l’Etat lui définisse ses attributions et ses missions. Il reste qu’il est utile de s’interroger sur ce que seraient les attributions d’un vice-Premier ministre lorsque le Premier ministre lui-même se contente de jouer le rôle de «coordinateur » des membres de l’exécutif. En avouant, jeudi, avoir demandé «des explications» au président de la République, Nourredine-Yazid Zerhouni reconnaît, de fait, sa frustration. Et qu’il considère que sa nouvelle fonction comme une sorte de «voie de garage». Au même titre d’ailleurs qu’Abdelhamid Temmar, qui a eu à gérer le secteur de l’industrie et l’épineux dossier des privatisations qui s’est retrouvé nommé au poste de ministre de la Prospective des statistiques. Un sort du reste plus enviable que celui de Chakib Khelil, autre personnalité très proche d’Abdelaziz Bouteflika, qui a été limogé du ministère de l’Énergie. Un limogeage lié aux multiples scandales qui ont secoué ce secteur hautement stratégique.
T. H.

 

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