Il explique que lesdits services sont «incapables d'établir un programme prévisionnel annuel pour les médicaments». Il poursuit que les autorités compétentes ne disposent pas de données fiables sur les quantités exactes de médicaments à importer, ni sur le nombre de patients à traiter et ceux qui sont en attente de traitement. C'est la raison pour laquelle le problème de rupture de stock revient souvent, ajoute-t-il.
Les représentants des malades chroniques demandent que cette question de pénurie des médicaments, le recours aux génériques et autres questions relatives aux médicaments soient débattus, juste après l'Aïd, afin de trouver des solutions radicales à ce problème. La présidente de l'association Nour Doha compte se réunir avec des représentants du ministère de la Santé pour mettre le point sur la question d'une façon claire et précise, dit-elle.
Pour rappel, le ministre de la santé Djamel Ould Abbas a affirmé à plusieurs reprises que les médicaments sont désormais disponibles et que l'Algérie dispose d'un stock de médicaments pour six mois. Il avait également déclaré qu'une enveloppe de 10 milliards de dinars a été dégagée pour importer tous les médicaments manquants.
Des médicaments toujours indisponibles
Les déclarations les plus contradictoires continuent d'être recueillies à propos de la disponibilité des médicaments et la rupture de stocks pour ceux destinés notamment aux malades chroniques. D'un côté, les officiels à savoir le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière Djamel Ould Abbas affirme que les médicaments sont désormais disponibles, avec un stock de six mois, à compter de la mi-août, alors que les associations des malades parlent encore de «pénurie». La présidente de l'association Nour Doha pour les malades cancéreux, Mme Samia Gasmi que nous avons contactée hier, s'est montrée très réservée, refusant de se prononcer pour le moment. «Je préfère attendre après l'Aïd, le temps de recueillir toutes les informations concernant la disponibilité des médicaments et établir une liste des médicaments qui ne sont pas disponibles. Je suis incapable d'avancer des informations dont je ne suis pas trop sûre», a-t-elle déclaré. Si la présidente de cette association a préféré attendre, le président de SOS hépatites, Abdelhamid Bouallag, a pour sa part confirmé qu'il y a une tension. «Il y a des quantités insuffisantes de médicaments pour les cas des hépatites». Et de préciser qu'il y a des médicaments seulement pour les malades qui sont déjà sous traitement. «On va être confrontés à des ruptures dans quelques mois», a-t-il souligné. Bouallag plaide pour des solutions «radicales» afin d'éviter le «bricolage» en précisant «que le ministre de la Santé a annoncé que d'autres quantités seront réceptionnées au mois de septembre, mais tout le monde sait qu'il y a une mauvaise gestion du dossier des médicaments au niveau des services concernés du ministère».