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Coran: la colère se répand à la fin du ramadan, des chefs d'Etat indignés

 

 

Des milliers d'Afghans ont manifesté vendredi devant une base de l'Otan contre le projet d'un pasteur américain de brûler le Coran, tandis que des chefs d'Etat ont profité de la fin du ramadan pour exprimer leur vive indignation.322-eidgreetings6.gifaid3-6c2238.gif

 

Des milliers d'Afghans ont manifesté vendredi devant une base de l'Otan contre le projet d'un pasteur américain de brûler le Coran, tandis que des chefs d'Etat ont profité de la fin du ramadan pour exprimer leur vive indignation.
Des milliers de manifestants ont défilé en jetant des pierres devant une petite base de l'Alliance atlantique à Fayzabad, capitale de la province du Badakhshan, a indiqué un responsable de la police. "C'est une foule importante", a-t-il dit à l'AFP.
Le président afghan Hamid Karzaï a estimé que le pasteur "ne devrait même pas penser" à son projet de brûler le Coran, tandis que son homologue indonésien Susilo Bambang Yudhoyono y voyait une menace pour la paix.
Alors que les mises en garde se multiplient dans le monde, le pasteur Terry Jones, chef d'un groupuscule religieux américain de Floride, soufflait le chaud et le froid: il a indiqué jeudi renoncer à son idée de brûler des exemplaires du livre sacré des musulmans avant de menacer de mettre finalement son projet à exécution.
Le pasteur, chef du groupe chrétien intégriste "Dove World Outreach Center" ("Centre colombe pour aider le monde") de Gainesville (Floride), avait affirmé vouloir mettre le feu à 200 exemplaires du Coran samedi vers 18H00 (22H00 GMT) pour glorifier le souvenir des victimes des attentats du 11-Septembre.
Hamid Karzaï est l'un des derniers chefs d'Etat à s'être indigné de ce projet.
"Nous avons su qu'aux Etats-Unis, un pasteur a décidé d'insulter le Coran. Maintenant, bien que nous ayons entendu que finalement ils n'allaient pas le faire, nous leur disons qu'ils ne devraient même pas y penser", a déclaré le président afghan vendredi lors du traditionnel rassemblement du gouvernement organisé pour l'Aïd-El Fitr, fête marquant la fin du mois de jeûne du ramadan.
La veille, des milliers d'Afghans avaient déjà crié des slogans anti-américains et anti-chrétiens dans la petite ville de Mahmud Raqi, au nord de Kaboul, près d'une base aérienne américaine.
Le président de l'Indonésie, pays le plus peuplé du monde, s'est à nouveau exprimé sur ce projet qui "menace la paix et la sécurité internationale" et peut "affecter l'harmonie entre les religions".
"Je continue à exhorter le gouvernement et le peuple des Etats-Unis à empêcher qu'un tel acte incompréhensible, irrationnel et immoral ne soit mené à bien", a déclaré Susilo Bambang Yudhoyono dans une adresse télévisée pour célébrer la fin du ramadan.
La veille, il avait envoyé une lettre à son homologue américain Barack Obama, lui demandant de prendre des mesures pour empêcher que le Coran ne soit brûlé.
"Dans cette lettre, le président Yudhoyono écrit que l'Indonésie et les Etats-Unis construisent un pont entre le monde occidental et l'islam. Si ce Coran est brûlé, ces efforts seront anéantis", avait indiqué son porte-parole.
A Singapour, le Conseil national des églises de Singapour a qualifié de "non chrétien" le projet du pasteur. "Cet acte serait à la fois choquant et blessant pour les musulmans à travers le monde et à Singapour", déclare le Conseil sur son site web.
Brûler le Coran "serait aussi non chrétien. Les actes provocateurs tels que la destruction par le feu des textes sacrés de communautés religieuses ne parviennent qu'à exacerber l'hostilité et la violence", ajoute le Conseil.
En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a souligné que brûler les textes religieux "min(ait) la tolérance religieuse et la paix", selon un communiqué de son bureau.
Interpol a lancé une alerte mondiale par crainte de violences si le Coran devait être brûlé.
Barack Obama a parlé jeudi de "geste destructeur" et "complètement contraire aux valeurs de l'Amérique".

AFP

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